Trois hommes jugés pour avoir volé un couple de retraités : "Il y a d'autres personnes qui ne sont pas là"

Ils étaient quatre à attaquer un couple de retraités à son domicile de Razès en mars 2019. Peut-être même cinq. Mais seuls trois hommes comparaissent, depuis ce 29 janvier, devant la cour criminelle départementale de la Haute-Vienne, accusés d'avoir dérobé, sous la menace d'une arme, argent liquide et bijoux.

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Qui a fait quoi ? Ce deuxième jour d'audience est destiné à déterminer le rôle de chacun des trois accusés dans l'agression et le vol du couple Lajoie le 30 mars 2019 à Razès. Une tâche qui ne va pas être simple. Entre aveux et silences, mauvaise foi et pression, c'est le milieu des trafics de stupéfiants de la cité de Beaubreuil qui se dessine en arrière-plan. 

"Faire pression sur un témoin constitue un délit pénal", a tenu à rappeler la présidente à l'ouverture des débats de ce 30 janvier.

L'ombre du quatrième, voire du cinquième agresseur

Sur ce procès plane une peur de représailles : dans le box des accusés, ils sont trois à encourir vingt ans de réclusion, mais le jour de l'agression, ils étaient au moins quatre, voire cinq. Restent donc un ou deux complices qui n'ont, à ce jour, pas été formellement identifiés.

"On n'aura pas la vérité intégrale puisqu’il y a une quatrième personne qui n'est pas là. Peut-être une cinquième. On ne sait pas qui c'est, on ne sait pas ce qu'elle a fait.", regrette l'avocate de Brandon Chou, Marianne Boussiron.

La description faite par Philippe Lajoie de son agresseur, corpulent et déterminé, laisse perplexe lorsque l'on découvre les silhouettes fines des trois accusés présents dans le box. "Celui qui était sur moi était fort et costaud", se souvient la victime à la barre, tout en confirmant pourtant qu'il pourrait s'agir de Brandon Chou.

L'enquête de gendarmerie a été détaillée devant la cour ce mardi matin : des investigations longues et laborieuses où les soupçons se sont très vite tournés vers Brandon Chou, âgé alors de 19 ans et connu pour être à la tête d'un trafic de stupéfiants à Beaubreuil. 

Autour de lui, tout un groupe, dont le deuxième accusé, Okan Aydogan. "Ils ont grandi ensemble, ils se connaissent depuis la maternelle, ils ont évolué à Beaubreuil. Avec une situation familiale très différente puisque du côté de M.Aydogan, on a une famille qui est présente qui est soutenante, alors que M.Chou vient d'une fratrie assez nombreuse, marqué par la défection du père alors qu'il est assez jeune. Il est plutôt taiseux, il faut qu'il trouve sa place, c'est beaucoup plus difficile pour lui.", explique l'avocate de Brandon Chou.

La vulnérabilité du troisième accusé, Cédric Branthome, semble se confirmer. Apeuré pendant sa garde à vue, "de toute évidence enrôlé par le groupe qui a même squatté son appartement pour en faire une planque". C'est ce que décrit à la barre l'adjudant de gendarmerie, directrice de l'enquête.

Brandon Chou était-il le chef de cette bande, l'instigateur de ce vol avec arme dans son ancienne famille d'accueil ? "Chef, je n'en suis pas persuadée. Il y a d'autres personnes qui ne sont pas là aujourd'hui, qui n'ont pas été trouvées, qui n'ont pas été mises en accusation.", conclut son avocate.

Six individus avaient été interpellés au cours de cette enquête. Trois d'entre eux ont été relâchés, faute de charges suffisantes à l'issue de l'instruction. Ils seront entendus comme témoins par la cour, ce mercredi.

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