Un homme de 54 ans a été condamné ce lundi 27 mars à 6 mois de prison avec sursis pour avoir blessé deux policiers lors d’un regroupement aux abords de l’autoroute A 20.
L’interpellation mouvementée a eu lieu le jeudi 23 mars lors de la 9ᵉ journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
C’est la police de Limoges qui relate les faits dans un communiqué. Selon elle, en marge de la manifestation principale qui avançait dans le centre-ville, un groupe de 3 à 400 personnes a quitté le cortège principal pour descendre vers la Vienne par l’avenue Jean Gagnant. Les manifestants ont ainsi tenté d’accéder à l’autoroute A 20 : "Ce groupe s'est alors retrouvé face à un cordon de sécurité formé par les policiers de Limoges, ces derniers leur donnant interdiction de s'approcher de l'axe rapide pour des raisons de sécurité évidentes."
Heurts
Le communiqué de la police décrit une situation très tendue : "Une pluie de cailloux, bouteilles et autres boulons s'abattait sur les policiers munis de leur matériel de maintien de l'ordre".
Les policiers tentent alors de "capturer" un individu jugé particulièrement virulent. Alors qu’ils le maîtrisent, un autre homme "très grand et corpulent" entre dans la bagarre et "frappe dans le dos des policiers" avant d'attraper un membre des forces de l'ordre "par le cou". L'homme est "très difficilement maîtrisé", et porte notamment "des coups de pieds dans les parties d'un autre policier". Il est finalement lui-même blessé et transporté au CHU pour des soins avant d’être placé en garde à vue à sa sortie.
Garde à vue
L’homme âgé de 54, sans emploi, est alors auditionné. Toujours selon la police, il reconnaît "avoir agi par bêtise et non par méchanceté et avoir ramassé 2 ou 3 lacrymogènes sur le sol et pour les renvoyer en direction des forces de l'ordre." Il explique également "être en colère de par sa situation sociale et financière et avoir délibérément mal réagi suite à l'interpellation d'un jeune homme."
L’homme a été jugé ce lundi 27 mars en comparution immédiate pour des faits de violence et de rébellion. Face à lui, 2 policiers se sont constitués partie civile.
Il est finalement condamné à 6 mois de prison avec sursis. Il devra rembourser les frais de justice et verser 500 et 700 euros aux deux policiers au titre du préjudice moral.