L’entreprise Vert Marine, et ses dirigeants, gestionnaires, entre autre, de l’Aquapolis de Limoges, ont été été lourdement condamnés, ce mercredi 5 juillet 2017, par le Tribunal Correctionnel de Rouen, pour favoritisme et recel de favoritisme.
Basée à Mont-Saint-Aignan (76) et spécialisée dans la gestion déléguée des équipements « sport et loisirs » pour le compte de collectivités locales, la société Vert Marine et ses dirigeants étaient jugés par le Tribunal Correctionnel de Rouen, pour avoir faussé le jeu de la concurrence pour décrocher des marchés publics.
Le tribunal devait notamment s’interroger pour savoir s’il y avait eu collusion ou pas pour l’obtention de la DSP d’Eurocéane à Mont-Saint-Aignan, d’In’Form près de Dieppe, pour l’obtention d’une autre DSP sur la côte d’Albâtre, mais aussi pour une DSP à Saclay dans l’Essonne, à Limoges en Haute-Vienne, à Conflans-Sainte-Honorine et Versailles dans les Yvelines, ainsi qu’à Boulogne-Billancourt près de Paris.
La société Aemco, dont l’activité est le conseil et l’assistance aux collectivités dans l’exploitation et la gestion d’équipements sport et loisirs, était également visée dans ce procès, soupçonnée d’avoir été de mèche avec Vert Marine.
Sans que l’on sache pour l’instant les détails du jugement, le TGI de Rouen ne répondant pas à nos appels, nous avons appris, d’après nos confrères de Paris-Normandie, que Mickaël Pasek, gérant d’Aemco, aurait été condamné à un an de prison avec sursis, et 30 000 € d’amende.
Thierry Chaix, président de Vert Marine, ainsi que Jean-Pascal Gleizes, directeur général de Vert Marine, auraient eux été condamnés à dix-huit mois de prison avec sursis et 200 000 € d’amende chacun.
Une interdiction de gérer et de diriger une entreprise commerciale pendant deux ans pour leur propre compte ou celui d’autrui aurait également été prononcée à leur encontre.
En outre, à titre propre, la société Vert Marine a « écopé » d’une amende de 200 000 €.
Par ailleurs, les trois dirigeants d’entreprises sont condamnés solidairement, avec deux autres prévenus qui auraient joué le rôle de « seconds couteaux », à payer quelque 450 000 euros de dommages et intérêts aux parties civiles.
Pour rappel, Limoges Métropole s’était constituée partie civile. Sur la continuité d'Aquapolis, Gérard Vandenbroucke, le président de la communauté d'agglomérations, se veut rassurant : "La société Vert Marine va continuer d'exister, à condition de changer de dirigeants. Nul doute que ce problème sera réglé. Il n'y a rigoureusement aucun risque de voir demain l'Aquapolis fermé et de voir des bébés nageurs pleurer devant la porte !"