Opération séduction pour la filière qui cherche toujours à recruter dans un contexte économique et écologique difficile : pour motiver les troupes, l'équipe de France de boucherie était aujourd'hui à Boisseuil, en Haute-Vienne, pour une démonstration devant les futurs salariés de la profession.
C'est une démonstration d'excellence pour créer des vocations. L’objectif est clair : transmettre le goût du métier et les bons conseils des meilleurs professionnels, membres de cette équipe de France.
"On n'en forme jamais assez ! "
Après une reconversion, Guilhem Giroudon est revenu à ses premiers amours de la cuisine saine. Deux choix s’offrent à lui : travailler la viande ou travailler la terre. N’ayant pas de terres, il a choisi la deuxième option. Formé au CFA Le Moulin Rabaud de Limoges, il est appelé par son établissement quelques années plus tard pour prendre la relève de son formateur.
Pour lui, le constat est clair : il y a toujours des besoins dans sa branche. "On n'en forme jamais assez", avoue le professionnel. Et pourtant les avantages sont nombreux quand on choisit la boucherie :
C'est un métier qui est physique, mais quand on aime la transmission, donner le conseil et préparer de bonnes choses… Ce n'est que positif !
Guilhem Giroudon, boucherà France 3 Limousin
Le professionnel met également l'accent sur le salaire : "On débute avec 1700 euros et cela peut monter à 2000/2500 euros", explique-t-il.
Des jeunes prêts à s'engager
Cette équipe de France de boucherie a décroché le titre de champion du monde aux États-Unis en 2022. Ils proposent à ces jeunes un véritable show lors de cette rencontre.
Dans les gradins de l’amphithéâtre, des futurs bouchers actuellement en formation dans le Limousin, en Charente ou en Auvergne savent pourquoi ils sont ici. "À la base, je n'avais pas vraiment de motivation. On m'a proposé le métier de boucher et cela m'a plus", explique Lucas. Pour Pierre, c'est une filière d'avenir :"On transforme tout de A à Z. Le consommateur cherche de la qualité."
Un contexte qui nécessite de s'adapter
Le contexte n’est pourtant pas simple : côté économique, l’inflation a fait bondir le prix de la viande de 15% en un an et baisser les ventes… Côté écologique : le fait de réduire sa consommation de viande est l’un des principaux leviers pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.
Cette année, le message porté par la filière des viandes limousines était donc clair : consommer moins, mais consommer mieux. Un message qui doit permettre de conserver son image de vitrine d’excellence.