VIDÉO. Limoges : la naissance d’un CHU écolo ?

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Les premières couches de Céleste ont moins de traitements de blanchiment, donc moins de pesticides à l’intérieur.
Depuis 5 ans, la maternité de l'Hôpital Mère Enfant est engagée dans une démarche éco-responsable, qui sera bientôt récompensée par un label "très haute qualité en santé environnementale". Une évolution indispensable : le système de santé est à l'origine de 8 % des émissions de gaz à effet de serre en France. ©France 3 Limousin

Depuis 5 ans, la maternité de l'Hôpital Mère Enfant est engagée dans une démarche éco-responsable, qui sera bientôt récompensée par un label "très haute qualité en santé environnementale". Une évolution indispensable : le système de santé dans son ensemble est à l'origine de 8 % des émissions de gaz à effet de serre en France.

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Céleste est née il y a 3 jours. Ce matin là, elle a droit à son premier bain enveloppé. Anne-Sophie Capobianco, auxiliaire de puériculture, explique le principe à la maman : "Le fait de l’envelopper dans l’eau, ça va lui faire retrouver des sensations qu’elle avait dans votre ventre. Le lange fait une petite protection, ça la contient."

"On est vraiment accompagnés dès le début."

Cette technique est souvent pratiquée en néonatologie pour les bébés prématurés, mais l'Hôpital Mère Enfant a choisi de proposer à tous les nouveau-nés. Il s’agit d’une démarche de santé environnementale qui passe par le bien-être du nourrisson, et les produits utilisés : savon bio et couche écolo. Anne-Sophie Capobianco détaille : "C’est des couches qui ont moins de traitements de blanchiment et du coup moins de pesticides à l’intérieur." La mère de Céleste est enthousiaste : "On est plus que satisfaits avec mon conjoint. Le fait d’utiliser peu de produit sur la peau du nourrisson, on l’avait appliqué avec notre premier, mais là, on est vraiment accompagnés dès le début."

Depuis 2018, la maternité a aménagé une chambre pédagogique, dans laquelle les parents se voient prodiguer quelques conseils. Sarah Wehbe, sage-femme coordinatrice, y présente des attitudes concrètes aux parents : "Un polluant en moins c’est une chance en plus pour être en meilleure santé. Un bébé sent naturellement bon le bébé sans avoir besoin de mettre du parfum." Selon elle, c’est un changement de philosophie : "Quand on est jeune parent, on a envie de donner ce qui est le meilleur pour son bébé, plein de produits, plein de jouets. Parfois, on peut induire des expositions à des polluants en pensant bien faire."

Les changements ne s'arrêtent pas là. La maternité nettoie toutes ses surfaces à l'eau, utilise de la vapeur pour stériliser le matériel d'allaitement, et a mis en place une filière de recyclage pour les biberons à usage unique.

8% des émissions de GEF

Une démarche éco-responsable que Pascale Mocaër, directrice générale du CHU de Limoges, souhaite étendre à l'ensemble de l'établissement : "Il faut qu’on puisse accélérer la rénovation des bâtiments, le fait qu’ils soient davantage isolés, le fait qu’on puisse travailler sur les changements d’ampoules, les leds… Dans nos achats, il nous faut prendre en compte davantage l’impact écologique."

L'enjeu est important. Selon des estimations réalisées par le Shift Project, la santé représente près de 8 % des émissions de gaz à effet de serre de la France, soit près de 50 millions de tonnes de CO2. La filière, qui compte 2,5 millions d’actifs, consomme des biens et des aliments, elle produit des déchets, mobilise des transports, construit, chauffe et refroidit des locaux.

Certains médecins de Limoges se mobilisent déjà :

Il faut aujourd'hui stopper un véritable cercle vicieux, car le réchauffement climatique et la disparition de la biodiversité ont des effets graves sur la santé. Pour Diarmid Campbell-Lendrum, de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), "Le changement climatique est la plus grande menace pour la santé publique du XXIe siècle, agir pour le climat est sa plus grande opportunité… Il existe actuellement une fenêtre de tir qui se referme pour agir et pour garantir le futur de l’humanité, et cette action se traduira par des bénéfices sanitaires considérables."

Selon Cristina Tirado, auteure principale du GIEC, "si les interventions pour le climat sont mises en place, on estime qu’1,2 million de morts seraient évitées chaque année en 2040 grâce à l’amélioration de la qualité de l’air, 1,2 million grâce à l’augmentation de l’activité physique, et 5,9 millions grâce à l’amélioration de l’alimentation."

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