VIDÉO. Violences conjugales : un an de prison avec sursis requis contre l'ancien maire de Condat-sur-Vienne

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Le procureur de la République de Limoges a requis un an de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité contre Bruno Genest. L'ancien maire de Condat-sur-Vienne était jugé ce vendredi 24 février au tribunal correctionnel pour des violences conjugales sur son ex épouse. Intervenants : Bruno Genest Ancien maire de Condat-sur-Vienne et ancien Vice-Président de Limoges Métropole, Philippe Clerc Avocat de Bruno Genest, Guillaume Laverdure Avocat de la partie civile Pawarisa Nongna. Équipe : Isabelle Rio, Olivier Jourgnat, Sébastien Bugeaud. ©FTV

Le procureur de la République de Limoges a requis un an de prison avec sursis et trois ans d'inéligibilité contre Bruno Genest. L'ancien maire de Condat-sur-Vienne était jugé ce vendredi 24 février au tribunal correctionnel pour des violences conjugales sur son ex-conjointe.

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L'audience qui s'est tenue ce vendredi 24 février au tribunal correctionnel de Limoges est l'aboutissement d'une plainte de la conjointe de l'ancien maire de Condat-sur-Vienne, Bruno Genest, au commissariat de Limoges le 14 mai 2019, tôt le matin. À 5 h 30, la femme de 39 ans vient de faire du stop, en grande détresse avec leur fils de deux ans. Elle présente des traces de coups. Elle fournit également deux certificats médicaux qui remontent à huit jours et à fin 2018. Les lésions qu'elle montre alors ont conduit les policiers à amener la femme au CHU de Limoges pour examen. Deux certificats médicaux déposés au dossier confirment des lésions justifiant une Interruption de Travail Temporaire de cinq jours compatible avec son récit. Elle parle aussi d'une vie conjugale sous emprise, avec insultes et humiliations depuis son arrivée de Thaïlande, alors qu'elle était enceinte.

Bruno Genest dit ne pas comprendre :

Ma vie a été ce qu'elle a été. Elle a été multiple, mais je n'ai jamais été violent. Pour quelles raisons, spécifiquement avec la mère de mon quatrième enfant, je serais devenu violent, à 61 ans ?

Bruno Genest, ancien maire de Condat-sur-Vienne et ex-président de Limoges Métropole

"C'est une affaire qui a été beaucoup fantasmée parce que c'est un homme public, ajoute l'avocat de Bruno Genest Philippe Clerc. C'est quelqu'un qui est connu sur la place, quelqu'un qui, peut-être, a un certain nombre d'ambitions. Tout est déformé. On confond, je pense, violences conjugales avec ce que l'on pourrait appeler plus basiquement des scènes de ménage."

Pour l’avocat de la plaignante, il s'agit d'un positionnement caractéristique des cas de violences conjugales où l’agresseur se dit d’abord victime. Il souligne le parcours de combattant de sa cliente, qui s'est retrouvée particulièrement isolée et espère que son exemple soit inspirant pour d'autres femmes.

"Lorsque votre conjoint vous menace plus directement en vous expliquant qu'il connaît très bien le préfet chez qui il va passer régulièrement des vacances, qu'il connaît très bien le commissaire, qu'il connaît très bien les médecins, qu'il connaît très bien les magistrats, qu'il connaît très bien tout le monde de la justice et le monde associatif, c'est très compliqué. Pourtant, elle a réussi. Cela montre que l'on peut y arriver et faire œuvre de justice.", plaide Guillaume Laverdure, l'avocat de la partie civile Pawarisa Nongna.

Dans son réquisitoire, le procureur de la République s'est dit serein quant à la pertinence des poursuites. Il a requis un an de prison avec sursis puisque Bruno Genest n'a pas de casier judiciaire. L'obligation pour l'ex-édile de suivre un stage de sensibilisation aux violences conjugales et trois ans d'inéligibilité. Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 24 mars 2023.

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