Les départements français sont en première ligne pour organiser le passage de la flamme Olympique entre avril et juillet 2024. Mais le coût est excessif pour la Creuse et la Haute-Vienne. La Corrèze cherche des solutions.
Le comité d’organisation de Paris 2024 a acté que les conseils départementaux seraient l’échelon pivot pour organiser le passage de la flamme Olympique dans les territoires. Une convention a été signée en ce sens avec l’association des départements de France en décembre 2021.
La France n’a pas accueilli les jeux olympiques d’été depuis un siècle. Le relai de la flamme sera l’évènement fédérateur « qui permettra au plus grand nombre de nos concitoyens d’être associés aux JO de Paris ».
Trop cher !
Valérie Simonet, présidente LR du conseil départemental de la Creuse, a déjà fait savoir qu’il était hors de question de payer 180 000 euros pour voir la flamme passer pendant une journée : « Regardez les commentaires sur les réseaux sociaux. A 99,99%, les gens comprennent. Personne n’aurait accepté qu’on débourse une telle somme pour quelques heures et pour certains seulement.»
En Haute-Vienne, Jean Claude Leblois tient le même discours : « je préfère financer des clubs et associations sportives. La contrepartie de ces 180 000 euros est seulement d’avoir la flamme pendant une journée que l’on ne connait pas entre avril et juillet 2024. Le mariage entre l’Olympisme et l’argent est difficile à réaliser ».
Négociation
Sarah Gentil, présidente LR du groupe d’opposition au conseil départemental de la Haute-Vienne, est d’accord sur le tarif excessif de demandé par le comité d’organisation des JO. Celle qui est aussi adjointe au maire de Limoges chargée de l’évènementiel, pense néanmoins que le projet ne doit pas être abandonné sans aucune discussion ni négociation.
Je reproche ce manque de pont et de dialogues entre les collectivités. J’aurais préféré que Jean Claude Leblois me dise qu’il a des partenaires et qu’il souhaite négocier pour que le coût soit moins douloureux pour le département. Autour de la flamme, il y a des notions de retombées d’image. C’est justement notre faille en Haute-Vienne.
Sarah Gentil, présidente du groupe d’opposition au conseil départemental de la Haute-Vienne.
La négociation semble être aussi le crédo de Pascal Coste, président LR du département de la Corrèze : « Le passage de la flamme coûte plus cher qu’une étape du tour de France. Nous souhaitons que Paris 2024 nous laisse la possibilité de nous associer avec d’autres départements du centre France. Les choses évolueront peut être.»
Pas de bénéfice
Le comité d’organisation de Paris 2024 prend acte de la décision de la Creuse et de la Haute-Vienne de ne pas candidater, et assure qu’il ne fera aucun bénéfice sur l’organisation du relai de la flamme.
A chaque étape, celle-ci partira tôt le matin pour arriver tard le soir : «Cette participation de 180 000 euros va notamment contribuer à financer l’organisation, la mobilité de la flamme, la communication autour du relais, la valorisation des territoires et l’ensemble des relayeurs.»
Le porte-parole de Paris 2024 ajoute que des cofinancements publics sont tout à fait envisageables. Il conclut en rappelant que le relai de la flamme ne sera pas la seule manière d’embarquer les territoires dans la grande fête des jeux olympiques.
La Creuse, la Haute-Vienne et la Corrèze sont labellisées « Terre de jeu » et accueilleront des équipes venues s’entraîner.
De nombreuses manifestations seront organisées dans ce cadre. Le représentant de Paris 2024 conclu en rappelant que la grande majorité des départements aurait répondu favorablement au relai de la flamme.
Le parcours officiel sera dévoilé lors du troisième trimestre 2023.