Réforme des retraites : les actions de blocage ce vendredi 24 mars en Limousin

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À Saillat-sur-Vienne, en Haute-Vienne, ce vendredi matin, une vingtaine de militants CGT ont mis en place un barrage filtrant sur le rond-point donnant accès aux papèteries Sylvamo et Smurfit Kappa afin de perturber l'activité du site. ©Matthieu Dégremont - France Télévisions

Après des manifestations très suivies ce jeudi à Limoges, Brive, Tulle ou encore Guéret, les opposants à la réforme des retraites ne relâchent pas la pression. Plusieurs opérations de blocage où de ralentissement ont notamment touché le réseau routier.

Opération escargot en Corrèze

Klaxons et bannières de la CGT arborées aux portières. Une dizaine de voitures ont roulé au pas sur la route entre Tulle et Brive en début de matinée vers 7 h 30. Une opération escargot menée par les opposants de la réforme qui ne souhaitent pas, en Corrèze, voir retomber le soufflet. 

"Apparemment, monsieur Macron ne nous entend pas. Donc, nous, on est toujours là et on sera encore là demain et après-demain. On est contre cette réforme des retraites, et il faut qu'il nous entende. C'est un mauvais projet, il n'y a pas besoin de la faire maintenant cette réforme. On a le temps de la faire. On continue donc, on manifeste, la semaine prochaine aussi, s'il le faut" explique, au volant de sa voiture, Béatrice Moinet, élue CGT à l'hôpital de Tulle.

Barrage filtrant en Haute-Vienne

L'autre point chaud ce vendredi matin concerne l'ouest de la Haute-Vienne. À Saillat-sur-Vienne, depuis ce matin, une vingtaine de militants CGT ont mis en place un barrage filtrant sur le rond-point donnant accès aux papeteries Sylvamo et Smurfit Kappa.

L'activité du site est également très perturbée. Le courant qui approvisionne les usines de papier a, en effet, été coupé par le "collectif Robin des Bois de l'Énergie."

"Nous soutenons cette action qui montre que le capital peut être désorganisé.", confie Patrick Viala-Nouaille, secrétaire général CGT énergie pour la Haute-Vienne.

"C'est dans la lignée de ce qu'on fait depuis le 7 mars. On a appelé à un mouvement reconductible et on poursuit nos actions. On travaille à ce qu'il y ait des actions tous les jours. Les salariés sont motivés" ajoute Arnaud Raffier, secrétaire général CGT pour le département. 

Cette radicalisation du mouvement devrait donc donner lieu à de nouvelles opérations de blocage, et notamment des opérations ciblées de coupures, en attendant le mardi 28, date de la nouvelle journée de mobilisation intersyndicale.

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