Un sous-préfet de retour bientôt à Rochechouart ? Emmanuel Macron devrait l’annoncer ce lundi 10 octobre lors de sa visite à Château-Gontier-sur-Mayenne.
Le Président de la République doit l’annoncer ce lundi : il veut développer plus de proximité de l’état avec les territoires.
Jusqu'à présent et depuis 2008, l’arrondissement était jumelé avec celui de Bellac. Deux sous-préfectures, mais un seul représentant de l’état, ce qui devrait donc changer dans les mois à venir.
Le retour annoncé d’un sous-préfet dans la sous-préfecture
Pas de doute ! À Rochechouart, il y a bien une sous-préfecture ! Mais dans la cité, depuis 2008, il n’y a plus de sous-préfet ou de sous-préfète à demeure.
Une décision politique au nom de la réforme de l’état initiée sous Nicolas Sarkozy, la fameuse RGGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) qui avait fortement déplu à l’époque : il fallait faire mieux avec moins.
Les arrondissements de Bellac et Rochechouart sont depuis regroupés à la sous-préfecture de Bellac où Pascale Rodriguo assure la représentation de l’état pour une population de 80 000 personnes.
Aujourd’hui machine arrière : Emmanuel Macron souhaite afficher le retour de l’état dans les territoires, c’est un changement de doctrine, car jusqu’ici, dit-on à l'Elysée : « on répondait mal aux enjeux territoriaux ».
Plus question de jumelage, pour être au plus proche des acteurs de terrain et de la population : Rochechouart et Bellac devraient donc, à terme, avoir chacun un sous-préfet.
Les élus attendent de voir
Pour Anne-Marie Almoster-Rodrigues, la maire de Rochechouart, "cette décision ne peut être que positive pour le territoire". Mais l'élue ajoute qu’au-delà du symbole, ce qu'elle attend d'abord, ce sont des actes.
Qu'est-ce que ça va nous apporter ? On nous dit qu’il va y avoir plus de proximité, que l'État veut aller dans les territoires ruraux et nous apporter plus de services. J'attends.
Anne-Marie Almoster-RodriguesMaire de Rochechouart
La maire de Rochechouart rappelle également que le centre des finances publiques de la commune a fermé l'an dernier, privant les habitants de l'arrondissement d'un service public important et le budget communal d'un loyer de 700€ par an.
Ce qui devrait changer pour les administrés
Peu de changement en réalité : la maison des services publics France Services reste en place. Il ne s’agirait pas de multiplier les effectifs dans les sous-préfectures de Bellac et Rochechouart mais plutôt d’incarner la politique de l’état au plus près de la population…
Sécurité, ordre public, mais surtout gestion de crise (covid, sécheresse, problématiques environnementales) : ce sont les missions de la sous-préfecture. Pour lutter contre le sentiment d’abandon, l’Elysée souhaite insister sur le retour de l’état en milieu rural.
Pour le reste du Limousin, pas de changement en revanche : deux sous-préfectures restent en activité en Corrèze à Ussel et Brive, et une en Creuse à Aubusson.
Une carte des sous-préfectures qui a évolué avec le temps
Depuis la Révolution Française, la carte des sous-préfectures des trois départements du Limousin a été modifiée plusieurs fois.
Aujourd'hui, dans les départements, les sous-préfectures ont leur siège dans chaque arrondissement.
En Corrèze, on les trouve à Brive, Ussel et Tulle. En Creuse à Aubusson et Guéret, et en Haute-Vienne à Bellac, Rochechouart et Limoges. On voit que les préfectures sont donc aussi le siège d'une sous-préfecture.
En 1790, le découpage des départements s'effectuait en districts. En plus des arrondissements actuels qui étaient déjà des districts, en Corrèze on comptait le district de d'Uzerche, en Creuse les districts de Bourganeuf, de Boussac, d'Evaux, de Felletin et de La Souterraine.
En Haute-Vienne, la Révolution avait également créé les districts de Saint-Yrieix-la-Perche, Le Dorat, Saint-Junien et Saint-Léonard-de-Noblat.
En 1800, la structure administrative des départements sera modifiée avec la création des arrondissements qui auront une sous-préfecture à la tête de chacun d'entre eux.
La carte des arrondissements des départements du Limousin prendra alors sa forme actuelle, à l'exception de Bourganeuf, Boussac et Saint-Yrieix-la-Perche qui ne demeureront des sous-préfectures que jusqu'en 1926.