70 blessés,15 morts, c'est le scénario catastrophe (et bien sûr fictif) sur lequel les services de secours ont été mobilisés. Raison pour laquelle un tronçon de la route a été fermé pendant plusieurs heures. Un moyen pour les autorités de roder les procédures d'urgence.
Les services de la préfecture ont eu la main lourde. Le scénario tenu secret jusqu’à la dernière minute n’a rien à envier à un film de Roland Emmerich. 70 blessés lors d’un carambolage impliquant 2 bus et 5 véhicules. Plus de 300 personnes mobilisées dont 70 élèves infirmiers du CHU et de l’école d’infirmière jouant les victimes ensanglantées.
Un exercice dont la portée dépassait largement les frontières du département. Les services de secours et les hôpitaux des départements limitrophes étaient également sollicités. Impossible pour le CHU de Limoges de prendre en charge autant de victimes. Une mobilisation d’un très grand nombre de services administratifs remontant jusqu’au sommet de l’Etat voire à l’international puisque certaines victimes devaient être originaire d’Espagne.
« On ne connait bien que ce qu'on fait souvent » explique le patron des pompiers, le colonel Franck Machingorena. C’est la maxime qui préside à l’organisation de ce type d’exercice de grande ampleur. « Il faut quand même se conditionner avant d’affronter ce genre de situation avec des victimes qui sont blessées et qui hurlent » confirme le docteur Dominique Cailloce, chef de service du SMUR 87.
L’occasion également de tester des techniques nouvelles. « On a utilisé système de badgage pour identifier le nombre de victimes. C’est quelque chose qui n’est pas souvent utilisé, son maniement n'est pas encore aquis » confie le colonel Machingorena.