Chaque jour, des avis de disparitions sont relayés par les médias. Des disparitions parfois inquiétantes et qui ne trouvent pas toujours d'épilogue. Commence alors une longue période d'interrogations pour la famille et les proches. Illustration en Haute-Vienne.
Chaque jour ou presque, des signalements de personnes disparues circulent dans les gendarmeries ou les commissariats et sont relayées par les médias. S’il n’existe aucun registre officiel du nombre de disparitions signalées, l’association Assistance et Recherche de Personnes Disparues (ARPD) affiche un nombre : environ 74 000 personnes disparaissent chaque année en France, dont 51 000 mineurs.
C’est le cas d’Isabelle Dubois. Cette habitante de Rochechouart, âgée de 57 ans, a disparu en Haute-Vienne en janvier 2023. Depuis, certains de ses amis tentent de la retrouver :
Moi je suis partie avec mon téléphone dans les différents endroits qu’on a visités ensemble.
Julie Rodriguez, amie d'une personne disparue
Souvent des fugues
La majorité des disparitions, notamment chez les jeunes, est souvent liée à des fugues. "Une personne majeure a le droit de disparaitre et de ne plus donner signe de vie, y compris à ses proches", explique Baptiste Porcher, le Procureur de la République de Limoges.
Dans certains cas, pourtant, une disparition peut être considérée comme inquiétante ou suspecte.
C’est tout un faisceau d’indices qui nous permet de savoir si la disparition est inquiétante : la relation que la personne disparue a avec ses proches, est-ce qu’elle est malade ou pas (…) le mot qu’elle a pu laisser sur place et qui peut faire part de son intention suicidaire ou de son intention de changer de vie.
Baptiste Porcher, Procureur de la République de Limoges.
Dans le cas de disparitions inquiétantes, une procédure judiciaire est lancée. Se met alors en place tout un dispositif de recherche et d’enquête qui vise à retrouver les traces, le parcours de la personne disparue. Cette dernière est alors inscrite à un fichier central.
Une association pour aider les familles
Pour aider les familles ou les proches de personnes disparues, il existe aussi une association nationale créée en 2003 : l’Assistance et Recherche de Personnes Disparues (ARPD) regroupe plus de 150 bénévoles à travers toute la France.
Dans de nombreuses circonstances, la famille considère que la disparition est inquiétante alors que les pouvoirs publics considèrent qu’elle ne l’est pas. À ce moment-là, la plupart des familles viennent vers l’ARPD pour que nous les aidions.
Bernard Valézy, vice-président national de l’association ARDP
Malgré tous ces dispositifs, certaines disparitions restent inexpliquées et certaines enquêtes restent ouvertes pendant des années.