Vidéo. Haute-Vienne : Mobilisation contre la suppression d'une classe à Châteauneuf-la-Forêt

Un poste va-t-il être supprimé à l'école primaire de Chateauneuf-la-forêt à la rentrée prochaine ? La question est dans la tête de tous les parents d'élèves mobilisés ce mercredi matin tôt devant l'école.

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"Protégeons nos écoles rurales" "Parents en colère" "Classe supprimée = enfants sacrifiés".

Autant de slogans affichés sur les pancartes des parents d'élève de l'école de Châteauneuf-la-Forêt ce mercredi matin. Des parents plutôt créatifs. Devant l'école, deux enclos ont été montés. Des moutons y sont entassés avec cette légende : "Nos enfants ne sont pas des moutons, arrêtez de les compter". 

Motif de la grogne : la nouvelle carte scolaire envisage la suppression d'un poste. 11 doivent être supprimés dans le département, 41 dans l'Académie de Limoges.

Le bourg de 1500 habitants est en RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal) avec Neuvic entier (900 habitants). La démographie est orientée à la baisse. Mais pour Micheline de Cuyper, adjointe en charge des écoles, "on n'est pas simplement des chiffres. Les enfants ont droit à des classes dans lesquelles il n'y a pas trop d'élèves, où on peut apprendre correctement parce que, nous aussi, en zone rurale, nous avons des difficultés".

Châteauneuf, compte trois classes avec un effectif d’une soixantaine d’élèves. Trois institutrices prennent en charge trois niveaux. La suppression d'un poste va se traduire par un nombre plus important d'élève pas classe. "Dans une classe, il y a des cas de dyslexie, il y a aussi des cas d'autisme. Alors oui, il y a des personnels accompagnants, mais ce n'est pas suffisant. Trois niveaux, c'est vraiment compliqué. On s'inquiète pour nos enfants, mais aussi pour l'enseignant. Pour sa qualité d'enseignement et ses conditions de travail", déplore Julie Charles, parent d'élève. 

Le maire de Neuvic-Entier, la commune voisine, venu sur place, partage la crainte des parents : "c'est une gestion comptable de la scolarité de nos enfants. Dès que le nombre d'élèves baisse, on a tendance à proposer des suppressions de poste en milieu rural, certainement aussi ailleurs, mais c'est d'autant plus prégnant en milieu rural", estime Joël Forestier.

Une délégation de parents d’élèves a été reçue par l’inspection académique ce mercredi après-midi pour plaider la cause de la petite école.

L'inspection qui se réfugie derrière la démographie pour justifier "une mesure de retrait d'emploi (sic)". 

"C'est une mesure qui garantit, à notre sens, des conditions de scolarisation acceptables pour les enfants, car sinon ça ne serait pas fait. Mais la décision n'est pas encore prise" veut rassurer Jean-Marc Gauthier, adjoint à l'inspectrice d'Académie en charge du premier degré. 

Elle sera connue fin février, après les concertations qui ont lieu en ce moment. 

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