Les chaudières au fioul bientôt un lointain souvenir pour les collèges hauts-viennois ? Le conseil départemental, qui vote son budget ce jeudi, espère en finir avec les énergies fossiles en investissant dans des chaufferies bois pilotées à distance.
Des visites de contrôle, Hugues Bouvet en fait régulièrement. Ce matin-là, dans le collège de Nantiat, le technicien du département de la Haute-Vienne fait le point avec l’agent chargé de la maintenance. Depuis septembre, l’établissement scolaire fonctionne avec deux chaudières biomasse. Et personne n’a l’air de s’en plaindre. “Sur celle-là on a déjà consommé 17 tonnes (...) Ça fonctionne bien franchement."
La régulation se déroule de manière autonome. Grâce à ces 17 pompes intelligentes qui sont contrôlées à distance. A des années lumières de l’ancien système.
C’est le jour et la nuit. Je préfère ce système-là à l’ancien : déjà c’est beaucoup plus écologique et j’ai toujours eu horreur des hydrocarbures, ça sent mauvais… Enfin bon, le bois c’est chouette.
José Pereira, agent de maintenance
Pour le département de la Haute-Vienne, l’enjeu est primordial. La collectivité s’est fixée pour objectif d’atteindre les 50% de chaufferies en biomasse et de réseaux de chaleur dans les collèges. 10 sont déjà équipés. 3 autres le seront cette année.
Un pari ambitieux dans un contexte de crise énergétique qui touche aussi le marché des granulés de bois : "Vous prenez le double de hausse sur le pellet, vous arrivez à peu près à 12 centimes le kW/H, là où maintenant vous avez le fuel qui est passé à 18 centimes le kW/H et actuellement on va payer le gaz pas loin de 17 centimes le kW/H." note le technicien au bureau d'études "génie climatique" du Conseil départemental.
Et c’est là, dans ce bureau, qu’Hugues Bouvet pilote les collèges en biomasse, répond aux alertes en temps réel, tout en se rendant sans délai sur le terrain.
La chaudière du collège de Châteauponsac fonctionne à plein régime avec un silo de 30 tonnes et des pellets livrés 4 fois par an. Les prochaines chaudières biomasse seront installées à Saint-Germain-les-Belles, Pierre-Buffière et Rochechouart.