Hébergement d'urgence hivernal : le point en Limousin

En Limousin, comme partout, le plan d’hébergement d’urgence pour l’hiver, destiné à protéger les personnes les plus vulnérables, a démarré officiellement le 1er novembre 2019. Il va durer 5 mois. Le détail dans chacun des départements.
 

Les premiers signes de l’hiver commencent à arriver et pour ceux qui vivent dans la rue ou qui ne disposent pas d’hébergement, la période la plus difficile de l’année commence.
Pour venir en aide aux plus vulnérables, le plan d’hébergement d’urgence hivernal a redémarré depuis le 1er novembre 2019. Il dépend de l’Etat et est propre à chaque département.

En Creuse

Le comité de veille sociale s’est déroulé le 23 octobre 2019. Il a réuni les services de l’Etat, les collectivités territoriales et les associations, avec comme objectif « qu’aucune personne en situation de détresse se soit laissée à la rue ».

En fonction des températures annoncées par Météo France, les dispositifs sont les suivants :
  • 13 à 16 places d’hébergement seront à disposition à Guéret, La Souterraine, Bourganeuf, Boussac et Felletin.
  • Le 115. Possibilité de joindre ce numéro d’appel gratuit 24h/24h
  • Une maraude sociale circule dans les rues de Guéret, 3 fois par semaine le soir et le samedi matin, pour aller au-devant des personnes.
  • Un accueil de jour, situé rue de Londres, est ouvert du lundi au samedi matin.

En cas de grand froid (températures entre – 5 et – 18°C, pendant plusieurs jours), des places supplémentaires pourront également être ouvertes à Guéret et dans les communes qui disposent des locaux appropriés et les horaires d’ouverture de l’accueil de jour seront réajustés et prolongés au dimanche.

Pour le Comité d’Accueil Creusois le nombre de places existantes, ouvertes toute l’année, est suffisant :

 Il n’y a un dispositif hivernal particulier, mais en cas de besoins nous réajustons les dispositifs, notamment avec le système hôtelier avec qui nous avons de très bon rapport.
Même si nous avons désormais tendance à fonctionner à 100% d’occupation (ce qui n’était pas le cas auparavant), nous parvenons à couvrir les besoins.
Nous avons « la chance » en Creuse d’avoir peu de personnes et nous les connaissons bien ce qui permet de déclencher des prises en charge rapides.
A notre connaissance à ce jour, une seule personne sur Guéret refuse des solutions d’hébergement.

En Haute-Vienne

Même procédé dans le département.
Dans le détail, les services de l’Etat annonce un « important renforcement » des capacités depuis 2017:

  • 175 places d’hébergement d’urgence (dont 22 créées en 2019)
  • 40 places supplémentaires pour les personnes en demande d’asile (20 places créées en 2019 et 20 autres en janvier 2020).
  • Des places exceptionnelles pour mettre à l’abri les ménages les plus fragiles pourront également être débloquées en cas d’absence de places disponibles dans les structures d’hébergement.
  • En cas de grand-froid, un centre temporaire d’hébergement d’urgence pourra être ouvert dans le gymnase du Sablard, mis à dispositif par la ville de Limoges.
Afin d’améliorer le repérage et l’orientation des personnes dans la rue, le travail de coordination sera renforcé entre les services de l’Etat, le 115 et les associations qui conduisent les maraudes.
Ces maraudes se déroulent tous les soirs de la semaine, du lundi au samedi et le dimanche dans l’après-midi. En cas de grand froid, leur amplitude horaire pourra être élargie.

Pour le collectif Chabatz d’Entrar qui soutient les migrants délogés de l’ancien CRDP et désormais installés avenue de la Révolution à Limoges, ces moyens ne sont pas suffisants :

Le squat de l’avenue de la Révolution abrite déjà près de 100 personnes, dont des familles avec enfants. Et on se retrouve régulièrement à refuser des personnes.
Pour nous, même si nous n’avons pas les moyens de comptabiliser réellement les besoins, on estime que sur Limoges et l’agglomération il faudrait au moins de 200 places pour répondre à toutes les demandes.

En Corrèze

On compte 146 places d’hébergement à l’année dont 53 spécifiques pour la période hivernale (du 1er novembre au 31 mars).
7 places supplémentaires par rapport à l’an dernier.

En cas de grand froid, un dispositif complémentaire existe, mais il n’a pas été dévoilé.

Pour le CHRS Le Roc à Brive qui gère l’hébergement d’urgence et l’action sociale en Corrèze, la situation est pour l’instant satisfaisante.

L’hôtel d’urgence accueille les personnes « habituelles » (sans-papiers..) et pour l’instant il n’y a pas de tension.
Mais la situation risque de se compliquer en cas de grand-froid : « nous essayons au maximum de garder les personnes en centre-ville ou aux abords de la ville pour éviter de les isoler, mais en dehors de Brive, certains hôteliers sont réticents pour les accueillir.


Ce dispositif d’hébergement hivernal prendra fin le 31 mars 2020.
 
Les chiffres de l’hébergement d’urgence en Nouvelle-Aquitaine
  • 843 places supplémentaires réservées pour le plan d’hébergement d’urgence pour l’hiver 2019-2020 en Nouvelle-Aquitaine
  • 2933 places d’hébergement d’urgence pérennes
  • 3,7 M€ mobilisés l’an dernier dans le cadre du plan hivernal
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