Inventeur de l'afro-beat, le Nigérian Fela Kuti est ici mis à l'honneur par un parterre d'exception, dont son fils Seun Kuti.
En faisant fusionner rythmes yoruba, jazz, rock et funk, le Nigérian a révolutionné la musique. Emporté par le sida en 1997, le chanteur et saxophoniste s'est engagé contre la tyrannie des gouvernements en place au Nigéria et laisse derrière lui un héritage tant politique que musical.Ses obsèques en 1997 sont restées gravées dans la mémoire des Nigérians et de ses fans. Dans les rues de Lagos, près d'un million de personnes rendaient hommage à cet artiste engagé et acclamaient le héros qui combattait l'autoritarisme des régimes militaires.
Initié au piano dès son plus jeune âge par un père pasteur, c'est à Londres, où il vit pour ses études supérieures, que Fela Kuti découvre le rock, la pop et le jazz. Quelques années plus tard, il découvre le mouvement anti-raciste Black Panthers aux États-Unis et décide des lors d'apporter une dimension politique et protestataire à sa musique.
Écoutez "Coffin for Head of State" ("Cercueil pour un Chef d'État") :
Parmi ses collaborations les plus prestigieuses, on retiendra un album enregistré avec le batteur anglais Ginger Baker et plusieurs disques réalisés avec la complicité d'un des ambassadeurs de l'afro-beat, également batteur, son compatriote Tony Allen. Ce dernier a répondu présent à l'hommage rendu à Fela Kuti à Jazz à la Villette, partageant la scène avec un des fils du musicien, Seun, lui aussi saxophoniste.
À voir sur le site de France 3 Poitou-Charentes ou Culturebox.