Une opération policière pour interpeler la militante Aurore Martin a échoué grâce à l'intervention de Basques.
Aurore Martin n'a pas été arrêtée
Des militants basques d'Askatasuna, des habitants du quartier de Bayonne où se déroulait l¿arrestation selon l¿EITB, sont parvenus mardi à interrompre une opération policière visant à l'arrestation de la militante basque française Aurore Martin.
Des militants basques d'Askatasuna selon l’AFP, des habitants du quartier de Bayonne où se déroulait l’arrestation selon l’EITB, sont parvenus mardi à interrompre une opération policière commencée peu avant 15h, visant à l'arrestation de la militante basque française Aurore Martin.
La police a confirmé 16h30 que cette opération "était arrêtée au motif de trouble à l'ordre public".
La militante de 32 ans est sortie de la clandestinité samedi dernier. Elle se cachait depuis fin 2010 pour échapper à un transfert réclamé par l’Espagne dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen. Madrid a entamé contre elle des poursuites pénales pour des "faits de participation à une organisation terroriste, et terrorisme", commis en France et en Espagne de 2005 à 2008.
Le mandat d'arrêt européen Aurore Martin "sera mis en oeuvre", a prévenu un peu plus tard le ministre de l'Intérieur Claude Guéant. "Il est du devoir de la police française de mettre en oeuvre ce mandat d'arrêt. Et il sera mis en oeuvre", a déclaré le ministre à quelques journalistes en marge d'une visite à Maisons-Alfort (Val-de-Marne).
Une heure et demie de confrontation dans Bayonne
En début d'après-midi, vers 15h, des policiers ont cherché à l’interpeler dans un appartement de la rue des Basques à Bayonne. Une quarantaine de militants, dont certains étaient déjà sur place et d'autres ont accouru après avoir été alertés selon l’AFP, sont parvenus à empêcher l'arrestation en cours. Ils ont pu gagner un bistrot du petit Bayonne où ils se sont regroupés, en compagnie d'Aurore Martin, en présence de plusieurs journalistes.
Plusieurs cars de police se sont regroupés à proximité de ce bar après l'arrivée du groupe, a constaté une correspondante de l'AFP. Ils ont dans un premier temps mis leurs casques, donnant l'impression de vouloir intervenir, puis les ont ôtés, alors que convergeaient sur place des personnes décidées à protéger Aurore Martin de cette arrestation.
"J'étais dans l'appartement de ma soeur, j'ai refusé de me rendre alors ils ont défoncé la porte", a expliqué Aurore Martin, jointe par l'AFP, précisant que "six ou sept agents cagoulés" l'avaient transportée "par les mains et les pieds" pour la descendre de l'appartement situé au troisième étage. C'est au rez-de-chaussée qu'une empoignade "assez violente" s'est produite entre la police et les personnes accourues au secours de la militante, les policiers ayant décidé de "lâcher prise pour aller chercher du renfort", selon les termes d'Aurore Martin. La militante a eu une "éraflure" au bras, mais il n'y a pas eu de blessés, a-t-elle assuré.