Les agriculteurs touchés par les récentes inondations ont demandé à l'Etat de déclarer l'état de calamité agricole. Cette décision leur permettrait de bénéficier du fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA), chargé de compenser les pertes sur des cultures qui ne sont pas assurées.
Il faut que le plan calamité agricole soit déclenché rapidement car les assurances inondation pour notre profession, ça n'existe pas."
Jean-Jacques Rouchaussé, président de "Légumes de France".
Pour les maraîchers, c'est "la pire saison" pour un tel sinistre car ils ont une récolte en terre et sont en train de semer ou planter les récoltes de l'été et de l'automne. Le ministère de l'Agriculture a assuré lundi dans un communiqué qu'il avait demandé aux directions départementales des territoires de se mobiliser pour fournir une évaluation des dégâts le plus rapidement possible, qui permettra d'activer le FNGRA.
L'état de calamité agricole nécessite un arrêté du ministère de l'Agriculture. Le FNGRA, abondé par la taxe incendie/tempête versée par les assureurs et à 50% par l'Etat, permet ensuite d'indemniser les agriculteurs confrontés à des pertes de récolte ou de fonds de plus de 30% suite aux intempéries. Ce fonds ne bénéficiera pas non plus aux céréaliers qui sont censés assurer eux-mêmes leurs récoltes.
Les vignobles à priori n'ont pas été touchés par les inondations mais ont beaucoup souffert de la grêle ou du gel 15 jours avant et espèrent aussi un déclenchement de plan calamité agricole. Les régions touchées par la grêle ont été : 4.000 hectares en Beaujolais, 15.000 hectares en Bourgogne (dont 2.000 en Chablis), 5.300 hectares en Charente (Cognac-Jarnac) et quelques centaines d'hectares dans le Madiran (sud-ouest).