Le dernier dimanche d'avril est la journée du souvenir de la déportation. Cette année, le confinement a largement modifié les cérémonies. La mairie de La Rochelle a annulé, à Poitiers la commémoration a eu lieu mais en comité restreint, la préfecture n'a pas autorisé la présence de journalistes.
La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, ou plus communément, journée nationale du souvenir de la déportation a été instaurée en avril 1954. Après la guerre, des anciens déportés et des familles de disparus avaient manifesté le besoin de voir une journée marquer le souvenir de cette tragédie. Le dernier dimanche d'avril a donc été choisi. Mais pour la première fois depuis sa création, la journée du souvenir de la déportation ne sera quasiment pas célébrée en France. Pour cause de coronavirus et de confinement, évidemment.
À Paris, la secréctaire d'État auprès de la ministres des Armées se rendra seule au Mémorial de la Shoah et au méméorial des martyrs de la déportation.
Dans la région, peu de célébrations
La mairie de la Rochelle a décidé il y a quelques jours d'annuler les cérémonies prévues ce dimanche, seul un dépôt de gerbe a été maintenu au monument aux morts, allée du Mail.À Poitiers, effectifs réduits pour une cérémonie plus courte au Parc de Blossac. Mais la préfète de la Vienne n'a pas autorisé les journalistes à y assister. Ils ont été refoulés à l'entrée du parc. Et quand on demande à Chantal Castelnot pourquoi les journalistes ne sont pas autorisés, pour seile réponse, elle explique: "En période de confinement, le parc est fermé."
Alain Claeys, le maire de Poitiers qui assistait à la cérémonie n'a pas été plus bavard : " Je n'ai pas de commentaire, c'est l'État qui a décidé."
Nous le croirons sur parole.
Reportage de Jérôme Vilain, Freddy Vetault et Alain Bortot :