Christophe Mesplède élève des canards prêts à gaver en Chalosse dans les Landes. Il a encore en souvenir la précédente crise. Pour contenir la nouvelle épidémie, les mesures sont plus radicales. "C'est traumatisant" confie-t-il.
Les éleveurs ont découvert, hier, mercredi 4 janvier, la nouvelle stratégie décidée par le ministère de l'Agriculture pour éradiquer la grippe aviaire et les mesures de biosécurité décidées. Elles sont plus radicales que lors de la précédente crise.
Les éleveurs avaient pu mener à terme l'élevage de leurs palmipèdes avant de procéder au vide sanitaire, rappelle Christophe Mesplède.
Là on nous demande, sur une zone précise, d'abattre tous les animaux (à quelques exceptions près) C'est extrêmement traumatisant.
Les compensations débloquées au manque à gagner s'élèveraient à environ 80 millions d'euros.
Pas de quoi rassurer les éleveurs sonnés par les mesures, inquiets pour leur avenir.
Les producteurs n'ont pas perçu la totalité des indemnités de la crise précédente et là on repart sur de nouveaux dossiers pour demander de l'argent à l'Etat.
Christophe Mesplède estime que " ce n'est tout simplement pas possible". Il plaide pour une réforme de la production et met en garde :
Ca va être très lourd de conséquences sur la filière et sur les producteurs en particulier.
Dans le Sud des Landes, 23 communes sont concernées par les nouvelles mesures. Elles seront mises en place jusqu'au 20 janvier.
Les mesures annoncées par le ministère de l'Agriculture
Le principe : "abattre rapidement les espèces les plus touchées à ce jour par le virus à savoir les palmipèdes prêts à gaver de cette zone".Certains élevages qui assurent l’intégralité du cycle de production, de l’entrée des canetons jusqu’à la transformation des produits ne seront pas soumis à cette obligation à condition :
- qu'ils répondent aux conditions de biosécurité réglementaires
- et qu'ils ne commercialisent pas d'animaux vivants
Autre exception :
- Les palmipèdes élevés en bâtiments
- les gallinacés