Sur le littoral landais, le surf n'est plus réservé qu'à la saison estivale. Cet hiver encore, les vagues de Capbreton attirent les courageux, dans une eau à 12 degrés. Moins de monde, plus d'espace... la pratique du surf en hiver a ses avantages, et séduit de plus en plus d'adeptes chaque année.
Le soleil brille sur la plage de Capbreton. Sous le ciel bleu, une poignée de surfeurs en herbe profite des vagues pour se perfectionner. On se croirait en été, et pourtant, un coup d'œil au calendrier nous rappelle que nous sommes en plein mois de décembre. Le constat est sans appel : d'année en année, le surf en hiver gagne en popularité.
"Cela fait plusieurs années que l'on fait surfer pas mal de monde pendant les vacances de Noël ou même en février", confirme Teddy Santin, moniteur de surf à la Ted Surf School de Capbreton (40). Malgré des températures évidemment plus fraîches qu'en été, la saison hivernale offre sur le littoral atlantique plusieurs belles journées ensoleillées comme ce dimanche, qui plaisent aux débutants comme aux confirmés.
Des vagues plus petites qu'en été
Un temps radieux dont se réjouit Bruno Seraphine, arrivé de Bordeaux pour une session de surf dominicale. "On profite de cette jolie météo, ce sont de bonnes conditions, les vagues sont petites, mais il y a de quoi faire pour bien s'amuser !"
Une vision que partage Mattéo Rossignol, habitant d'Annecy venu s'essayer au surf. "Les vagues ont beau être petites, cela reste très technique, car il faut partir au bon moment ! Étant débutant, je préfère. Quand les vagues sont trop grosses, je me fais peur."
Comme il y a moins de monde, on peut approfondir nos techniques, s'appliquer, et faire un bon entraînement pour le reste de la saison.
Bruno SeraphineApprenti surfeur venu de Bordeaux
Sur la plage, ils ne sont qu'une petite dizaine à braver les 12 degrés de l'océan pour aller se frotter aux vagues, planche sous le bras. Une relative solitude qui convient mieux aux élèves de la Ted Surf School. "On profite plus, on prend plus de vagues en hiver, car il y a moins de monde", résume Alicia Pilot, venue s'installer à Capbreton en octobre dernier. Même si cette Toulousaine d'origine constate qu'il y a "un peu plus de monde cette année que l'an dernier" sur le sable.
Pour Bruno Seraphine aussi, cette tranquillité est un atout. "Avoir moins de monde, ça change tout ! Quand il y a trop de surfeurs, il faut être encore plus vigilant, alors que là, on a vraiment de l’espace, on peut surfer en toute sécurité", se régale le Bordelais.
De quoi motiver les apprentis surfeurs à venir se mesurer aux vagues, même quand la saison ne s'y prête pas au premier abord. "Je pense que ceux qui viennent l'hiver sont ceux qui veulent vraiment faire du surf", avance Veronica Harbuz, une élève habitant à Capbreton.
L'été, il y a ceux qui veulent surtout profiter de l'ambiance. L'hiver, il faut être courageux, et vraiment en vouloir !
Veronica HarbuzElève habitant à Capbreton
L'évolution du matériel a aussi contribué à l'essor de cette pratique hivernale du surf. "Les combinaisons en néoprène sont épaisses, mais quand même souples. Ça n'est plus la croix et la bannière pour se changer. Avec, on peut aller dans une eau à 12 degrés sans problème !", confirme Teddy Santin, le moniteur du jour.
Les amateurs de surf en hiver peuvent aussi s'équiper de cagoules, de chaussons ou même de gants afin de braver les faibles températures, dans et hors de l'eau. Sous le soleil, en ce mois de décembre, les élèves de Teddy Santin l'attestent : "Avec les combinaisons, on ne sent rien !" Le plus dur reste alors de se lancer.