Après des semaines de vide sanitaire et un élevage totalement à l'arrêt, l'activité a repris ce matin avec le piallement de milliers de canetons tout justes nés. Une réelle joie pour l'éléveur qui a réalisé d'importants travaux de remise aux normes pour éviter le retour de la grippe aviaire.
"C'est la première fois que le vide sanitaire a été aussi long, c'est notre métier de recevoir des animaux, de les élever, de les emmener à terme" explique Christophe Tauziet-Dutrey, éleveur à Damazet, dans les Landes.Ses canetons resteront deux semaines dans le hangar, en pouponnière, avant de pouvoir gambader à l'air libre. L'élevage durera trois mois. Ils seront ensuite gavés, fin août, puis abattus en octobre. Confits, foies gras et autres magrets pourront alors être préparés pour les fêtes de fin d'année.
"L'impact du vide sanitaire sur mon chiffre d'affaire est de l'ordre de 30 à 40% dans mon exploitation pour les six mois d'arrêt" nous confie t-il, ajoutant, furieux, que le solde des indemnités de la crise de 2016 n'a toujours pas été versé.
Christophe Tauziet-Dutrey a dû investir dans la remise aux normes de son élevage pour respecter les mesures biosanitaires visant à éradiquer le virus de la grippe aviaire.
"Avec les éleveurs on a beaucoup travaillé sur l'amélioration des sites. On a mis en place des portails, des aires de lavage, des sas pour se changer et avoir des tenues propres dans l'élevage, des murs lisses pour pouvoir bien désinfecter" nous détaille la technicienne d'Euralis, Cathy Moncaubeig.
Le retour des canetons a commencé à la mi mai dans les élevages des 18 départements du sud-ouest touchés par le virus de la grippe aviaire.
Regardez le reportage de Nora Genet et Iban Carpentier :