Landes : après la grippe aviaire, l’activité reprend lentement dans les couvoirs

Après un épisode de plusieurs mois d'influenza aviaire, la production de canetons a pu reprendre le 15 avril dernier. Les éleveurs pourront s’en procurer dès la mi-mai mais le rythme de production normal ne sera atteint que début juillet.

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Il faut du temps à la filière pour se remettre en route. Il faut dire que la situation cette année a été inédite : quinze semaines d’arrêt total de la production de caneton. Du jamais vu.

Impossible de reprendre l’activité tant que les éleveurs n’étaient pas autorisés à recevoir des canetons. Depuis le 15 avril dernier c’est chose faite pour les communes du nord et de l’ouest du département des Landes. Alors l’activité reprend, mais au ralenti.

Des canes sous haute protection

Notre équipe s’est rendue au couvoir Mulor à Carcarès-Sainte-Coix, dans la Landes, où 12 000 canes sont élevées dans un grand hangar. Mais vous ne les verrez pas. Impossible. Un couvoir représente le premier maillon de la chaîne. Les canes sont donc sous haute protection.  "Il faut qu'on les protège au maximum", explique Céline Maze, directrice du couvoir de Carcarès-Sainte-Croix.

"On a des normes de biosécurité qui sont très strictes. Donc on ne peut pas rentrer pour visiter le site".

Céline Maze

31 jours d’incubation de l’œuf avant la naissance du caneton

Les canes pondent. Les œufs passent ensuite 31 jours en période d’incubation. Au bout d’une semaine, un tri est effectué car tous ne donnent pas de canetons. Avec sa lampe de poche, Anne Rousseré employée au couvoir, passe sur chaque œuf. « Ici on voit les veines », explique-t-elle, « et avec un peu de chance, on peut voir le bébé ». Les autres, pourris, sont sortis du charriot. Et enfin, trois semaines plus tard, lorsque les canetons naissent, ils partent chez les éleveurs.

« Nous avons dû arrêter la livraison des canetons dès début janvier, avec une bonne partie de nos salariés qui ont été en activité partielle », explique Céline Maze, directrice du couvoir de Carcarès-Sainte-Croix. « L’arrêt d’activité a été assez difficile. Dès le départ nous avons commencé à nettoyer et à préparer la reprise, à faire toutes les opérations de maintenance nécessaires. En parallèle, nous avons perdu une partie des reproducteurs qui ont contracté le virus mais nous en avons quand même aussi sauvegardé une bonne partie. Donc on en a pris soin pour que le cycle puisse repartir le plus rapidement possible une fois le feu vert obtenu ». A Carcarès-Sainte-Croix, les œufs ne sont donc partis dans les couvoirs que depuis la mi-avril.

Il faut parfois plusieurs mois à une cane pour pondre

En temps normal, ce couvoir fournit 40 000 canetons par semaine. Une cadence qui ne pourra pas être atteinte tout de suite. Le cycle de la ponte est fait de telle manière qu’il faut parfois plusieurs mois à une cane pour pondre. Les premières éclosions sont donc prévues pour la mi-mai. Quelques livraisons pourront alors être effectuées, mais dans de petites proportions. Un retour à la normale ne sera possible que début juillet.

« De mi-mai à début juillet on va manquer un peu de production, le temps que le cycle se refasse, mais dès début juillet on pourra livrer tous nos éleveurs ».

Céline Maze

 

La Chalosse devra encore attendre

 « En 2017 il nous avait fallu attendre le mois de septembre pour retrouver notre rythme d’activité normal, alors que là, on est très content, car on va réussir à délivrer tout le monde à partir de début juillet », sourit Céline Maze. Mais tous les territoires n’ont pas été touchés de la même manière par cette crise de la grippe aviaire. Et tous ne sont donc pas logés à la même enseigne aujourd’hui. « En fonction de l’évolution de la réglementation et des levées de zones réglementées, la date prévue pour le redémarrage de l’activité en Chalosse est à partir du 13 mai. Donc cela va se confirmer au fur et à mesure de l’évolution des restrictions sanitaires ». La Chalosse est le berceau de la production de foie gras dans ce département.

 

 

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