L'automne est une période cruciale pour limiter la prolifération du frelon asiatique qui s'attaque aux ruches. Seul recours possible pour s'en débarrasser : détruire les nids.
L’automne est une saison importante pour lutter contre le frelon asiatique.
Etienne Roumaillac en sait quelque chose. Installé à Toulouzette, le Landais est spécialisé dans la traque de cet insecte, arrivé il y a quinze ans en Lot-et-Garonne, dans une cargaison venue de Chine, et qui a, depuis, envahi la France et l’Europe.C’est vraiment la période où on les voit, la période où il y a le plus d’individus et où les nids sont très lourds et peuvent tomber !
Etienne Roumaillac
L’espèce qui n'est pas dangereuse pour l'homme, excepté en cas d'allergie, est particulièrement néfaste pour l'écosystème.
Elle prolifère en l'absence de prédateurs. Les premières années, elle se nichait en haut des arbres à 20 mètres de hauteur.
Notamment au printemps, au moment de l'arrivée des feuilles. Puis, elle est apparue sur les toits de maisons, dans les campagnes, comme dans les villes. Aujourd'hui, elle est partout et fait partie du décor. Les nids peuvent contenir 15.000 insectes.
Le paint ball pour attaquer les nids de frelons asiatiques
Il existe plusieurs méthodes de destruction.
Etienne Roumaillac utilise des perches télescopiques pouvant atteindre 33 mètres qui permettent d'injecter de la perméthrine, un insecticide puissant pour éradiquer la colonie.
Le désinsectisateur se sert également d’une arme habituellement réservée au paintball, ce jeu où les participants se tirent dessus à coup de fausses balles de peinture. Les projectiles sont des balles remplies d'insecticide.
Répertorié dans la classe des espèces envahissantes exogènes, l’éradication du frelon asiatique semble impossible tant il s’est adapté à notre climat, à la nourriture et à l’absence de prédateurs qui permettraient de réguler sa population.
Etienne Roumaillac en est certain :
On ne pourra plus l’éradiquer. Ce que l’on essaie de faire maintenant, c’est de limiter les accidents. Car si un nid, situé à 20 mètres de haut, tombe vide en janvier février, c’est très bien. Mais s'il est plein, là c’est la guerre. C’est fini, on ne peut rien faire autour. Les insectes sont affolés, agressifs. Il y a quand même beaucoup de piqûres, encore à déplorer, cette année.
Ludivine Tachon et Clément Alet se sont rendus à Grenade sur Adour où Etienne Roumaillac mène un chantier de destruction sur un pylone électrique.