Un habitant d'Ychoux, âgé de 67 ans mis en examen et placé en détention pour tentative d'assassinat. Le parquet a retenu le caractère raciste. Dimanche 20 mai, le retraité a tiré à cinq reprises sur son voisin, sous les yeux de sa famille.
Les faits remontent au 20 mai. Ce dimanche, en fin d'après-midi, un retraité de 67 ans tire à cinq reprises sur son voisin à Ychoux, dans les Landes. Le tout, devant la compagne de la victime et ses quatre enfants.
La victime, âgée de 39 ans a été transportée à l'hôpital Pellegrin dans un état grave. Le père de famille est actuellement toujours hospitalisé, mais ses jours ne sont plus en danger.
Le tireur placé en détention
Quant au tireur, il a été mis en examen pour tentative d'assassinat à caractère raciste, et placé en détention. Ce sont justement ces qualifications que conteste Me Anthony Sutter. Selon l'avocat, son client n'avait pas prémédité son geste. "Il a été dépassé par les évènements, il n'a jamais eu l'intention de tuer", assure-t-il au sujet de l'homme qui a tiré cinq fois au 22 long rifle dans l'épaule, la jambe, l'avant-bras avec lequel la victime a voulu portéger son visage et le dos de son voisin.Querelles de voisins
Le retraité vivait à Ychoux depuis une vingtaine d'années, son voisin s'était lui installé il y a quatre ans. Depuis, rapporte France Bleu Gascogne, les conflits qui les opposaient tournaient autour de ballons envoyés dans le jardin par les enfants et de véhicules mal garés. "Dans ces querelles, personne n'est tout blanc ou tout noir, assure Me Anthony Sutter. Les torts sont des deux côtés".Motivation raciste
Selon l'avocat, il n'y a pas de motivation raciste. La victime, d'origine maghrébine, a "été victime d'un conflit de voisinage", selon lui. "On soulève toutes les hypothèses, mais je reçois des témoignages qui vont dans l'autre sens, assure-t-il. Le mobile ne tient absolument pas, et nous allons le démontrer".Le parquet s'est quant à lui appuyé sur des témoignages pour la qualification.
Les choses auraient pu être évitées
Me Sutter attend désormais de pouvoir rencontrer son client qu'il décrit comme abattu. "On a le sentiment que les choses auraient pu être évitées. La gendarmerie et la mairie avaient été alertées sur ce conflit, mais rien n'a été fait", déplore-t-il.