Le salarié de la boulangerie lance une cagnotte pour reprendre le commerce de son ancien patron

Dans les Landes, la commune de Roquefort est privée, depuis début décembre, de l’une de ses deux boulangeries. Après une trentaine d’années à proposer le pain et des pâtisseries, le gérant et son épouse partent à la retraite. L'employé qui souhaite reprendre le commerce, est à la recherche de 20 000 euros qui lui manquent.

La boulangerie Fresquet à Roquefort a baissé son rideau ce 4 décembre. Cela faisait 34 ans que le gérant et son épouse proposaient leurs pains et autres produits artisanaux. Un moment d'émotion pour le couple qui apprécie, ces derniers temps, les gestes de sympathie et les attentions des clients.

Pour les riverains, c'est sûr, ils vont manquer. "C'était quand même LE lieu de prédilection de tous les matins. Tous les gens qui venaient, le café, la rencontre avec la clientèle et puis les petits cancans du quartier ", sourit cette dame. Avec un peu déjà de nostalgie, cette autre cliente plus âgée évoque le nombre des années partagé avec ces artisans et ce "commerce de proximité", dans ce village d'un peu moins de 2 000 habitants.

En arrière-boutique, Yves Fresquet sillonne encore son laboratoire. En trente ans, il a beaucoup changé ! "Quand je suis arrivé, c'était beaucoup plus désuet. Il n'y avait pas d’isolation, pas de plafond, pas de carrelage. Même au sol, c'était un ciment peint en rouge".

Une reprise pour son salarié ?

Le laboratoire est en parfait état de marche. C'est pourquoi, la boulangerie pourrait ouvrir à nouveau. L'évidence serait que Julien Soyez, l'employé depuis 12 ans de la boulangerie Fresquet, reprenne cette activité. Mais les fonds nécessaires manquent. Les banques réclament 80 000€ d’apport...

Julien est optimiste :"on a quand même mis une cagnotte pour pouvoir nous aider, et faire en sorte que les clients nous aident dans le projet. Après, j’ai le patron qui va m’aider pour l’apport et tout ça". 

Une cagnotte en ligne a été ouverte pour aider Julien à reprendre la boutique et l'activité artisanale. À ce jour, 2 630 € ont déjà été récoltés sur les 20 000 € qui lui restent à trouver. Car la reprise est aussi souhaitée par le couple Fresquet qui soutient le projet de Julien, comme il peut. Au-delà de la cagnotte en ligne, le patron est prêt à donner 35 000€. 

Ils espèrent que la boulangerie pourra rouvrir à la fin de l'hiver, en février-mars.