Une sexagénaire est jugée à partir de lundi 30 septembre à Mont-de-Marsan, pour avoir tenté de tuer ses deux petits-enfants et son compagnon en 2021. Elle est suspectée de les avoir drogués avant d'incendier la maison dans laquelle ils dormaient. À la barre, elle a assuré qu'elle n'a jamais eu la volonté de les tuer et qu'il s'agissait d'un geste de désespoir.
"C'était un geste désespéré, j'étais dans un état psychologique désastreux, en aucun cas, je n'ai voulu les tuer. C'est ma seule famille", a déclaré, en pleurs, la sexagénaire à l'ouverture de son procès pour tentative d'assassinat, à la Cour d'assises de Mont-de-Marsan, ce lundi 30 septembre.
La sexagénaire est jugée depuis ce lundi pour avoir tenté de tuer ses deux petits-enfants de 10 et 11 ans ainsi que son compagnon, en incendiant son habitation, à Habas, dans les Landes, en 2021. Les secours avaient pu intervenir in extremis grâce à une alarme incendie de sécurité.
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État de dépression
Cette grand-mère, de 59 ans au moment des faits, est soupçonnée d'avoir drogué les trois hommes avec du lorazepam, dissimulé dans le repas du soir. L'expertise toxicologique a relevé un taux "sur thérapeutique" dans l'organisme du compagnon et des deux petits-fils. En ce qui concerne l'accusée, la dose mesurée correspond à une administration médicale normale.
L'expertise psychologique de l'accusée démontre un "état de dépression, mélancolique et narcissique". La septuagénaire a reconnu devant la salle d'audience avoir mis le feu à l'habitation. Un bidon d'essence et un briquet avaient été retrouvés dans la maison en 2021. Elle exprime des regrets après ce geste. "Je suis tellement désespérée aujourd'hui, je suis tellement malheureuse", a-t-elle déclaré. Elle affirme considérer ses petits-fils comme "la plus belle chose qui me soit arrivée avec la naissance de mes filles".
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Obtenir des réponses
Ce procès est l'occasion pour la partie civile d'obtenir des réponses après ce drame qui aurait pu leur coûter la vie. Notamment pour l'ex-compagnon de l'accusée avec laquelle il partageait la vie depuis une dizaine d'années.
"Les choses sont arrivées de manière extrêmement brutale, il ne s'y attendait pas. Aujourd'hui, il se reconstruit, mais avec des pièces du puzzle qui manquent. Ce que nous espérons, c'est que ce procès va permettre d'apporter aux parties civiles les pièces de ce puzzle", explique Maître Frédéric Dutin, avocat des parties civiles.
L'expertise psychiatrique a évalué que l'accusée ne souffrait pas d'un trouble mental lors des faits ni d'une maladie mentale. Le verdict sera rendu vendredi 4 octobre. L'accusée risque la réclusion à perpétuité.