Une grand-mère est jugée à partir de lundi 30 septembre à Mont-de-Marsan, pour avoir tenté de tuer ses deux petits-enfants et son compagnon en 2021. Elle est suspectée de les avoir drogués et d'avoir incendié la maison pendant qu'ils dormaient.
Le procès d'une sexagénaire pour tentative d'assassinat s'ouvre ce lundi 30 septembre à la Cour d'assises de Mont-de-Marsan. Cette grand-mère, de 59 ans au moment des faits, est soupçonnée d'avoir voulu tuer ses deux petits-enfants de 10 et 11 ans ainsi que son compagnon, en incendiant son habitation, à Habas, dans les Landes.
Les faits remontent à la nuit du 14 au 15 avril 2021. Les pompiers interviennent après le déclenchement d'une alarme incendie de sécurité, dans une maison, route de Lahontan.
Bidon d'essence
Rapidement, ils constatent que l'habitation est fermée, l'électricité coupée et les volets clos. Les habitants sont évacués vers le CHU de Bordeaux, après avoir été intoxiqués par la fumée. Ils sont quatre, une femme de 59 ans, son compagnon handicapé d'une soixantaine d'années et les deux petits-enfants de 10 et 11 ans de la sexagénaire.
À l'intérieur de la maison, les soldats du feu constatent la présence d'un bidon d'essence et du carburant déversé dans plusieurs pièces et un briquet. La grand-mère est désignée comme la suspecte principale au cours de l'enquête.
► LIRE AUSSI. Landes: une grand-mère soupçonnée d'avoir voulu tuer ses deux petits-enfants et son compagnon écrouée
Éléments troublants
La question de la préméditation sera examinée au cours du procès. La sexagénaire est soupçonnée d'avoir déclenché l'incendie et d'avoir drogué les trois victimes en ajoutant un médicament de la famille des benzodiazépines, dans la soupe du soir. D'autres éléments troublants sont à élucider comme l'absence d'électricité dans la maison.
Pour la partie civile, c'est un signe de la volonté de la sexagénaire d'avoir voulu couper l'alarme de sécurité incendie. Le dispositif s'est déclenché grâce à une batterie de secours intégrée, dispositif que semblait ignorer l'accusée. Cette dernière devra aussi expliquer le virement de plusieurs milliers d'euros réalisé sur le compte bancaire de sa fille, le soir de l'incendie.
La sexagénaire, en raison des circonstances aggravantes de l'affaire, risque la réclusion à perpétuité. Le verdict est attendu vendredi 4 octobre.