Depuis le premier confinement, le nombre de bénévoles a baissé dans les Landes. L'association, qui fait face à un nombre de bénéficiaires croissant, a un besoin urgent de volontaires.
Pour la présidente des Resto du cœur dans les Landes, l'heure presse : la campagne d'hiver commence le 23 novembre. Et déjà, les Restos du cœur savent que le nombre de bénéficiaires sera conséquent.
Le nombre de bénéficiaires en hausse de 20% durant l'été
L'association distribue en moyenne 720 000 repas par an, dont 400 000 en hiver dans les 22 centres du département.Dans le département, environ 2 500 familles, soit un peu plus de 6 000 personnes bénéficient de l'aide des Restos. "Cet été, nous avons constaté une hausse du nombre de demandes d'environ 20%, rapporte Monique Albouy. Beaucoup de gens ont perdu leur travail. Et depuis les entreprises continuent de mettre la clé sous la porte".
Nous nous attendons à voir des personnes qui ne correspondent pas forcément notre public habituel : des commerçants, des artisans…
La demande n'a jamais cessé. "Au printemps, les centres ont fermé quelques semaines. Mais depuis la distribution s'est poursuivie sans interruption à l'exception de quelques jours pour refaire les stocks et surtout que nos bénévoles puissent se reposer."
Des bénévoles surchargés
Ces derniers, en nombre insuffisant, sont épuisés. Si le registre note 750 bénévoles enregistrés dans le département, il ne prend pas en compte la réalité de leur activité. "Si une personne vient ne serait-ce que pour une demi-journée, elle restera enregistrée dans le fichier", précise Monique Albouy qui estime que l'effectif réel devrait correspond "à un tiers de ce qui est annoncé".Souvent âgés ou porteurs de pathologies leur faisant craindre pour leur santé, les bénévoles ont interrompu leur activité pendant une partie confinement du printemps. Période à laquelle plusieurs salariés, privés temporairement d'activité se sont manifesté pour aider, avant de repartir lorsque leur travail a repris.
"Réduire la voilure"
Depuis, la pénurie de masques et de gel hydro-alcoolique a pris fin, les distributions peuvent se faire dans le respect des gestes barrières. Pour autant, tout le monde n'a pas repris l'activité sur le même rythme.Beaucoup de bénévoles passaient énormément de temps aux Restos. En restant chez eux, ils ont aussi apprécié d'autres côtés de la vie : ils se sont occupés de leur jardin, ont vu leurs petits-enfants… Et quand ils ont repris, ils nous ont expliqué qu'ils allaient réduire la voilure…
Monique Albouy encourage donc le plus grand monde à se manifester et à donner de son temps, même pour quelques heures seulement. Les besoins se font ressentir dans la distribution de repas en grande majorité, mais aussi pour des missions de livraison. Pour ces dernières, un permis B valide suffit.
L'appel aux bonnes volontés s'étend également au travail administratif ou le secrétariat de l'association.
S'engager sur des demi-journées
La présidente départementale de l'association rappelle les conditions : "Les bénévoles viennent quand ils le peuvent et le souhaitent. S'ils ont un empêchement, s'ils sont malades ou doivent partir en vacances, on leur demande juste de nous prévenir pour que nous nous organisions".
Nous devons constituer des équipes. Si les personnes peuvent venir une demi- journée par semaine, même une demi-journée tous les quinze jours, c'est déjà bien. Plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces.
Vous souhaitez devenir bénévole aux Restos du coeur ? Vous pouvez contacter l'antenne la plus proche de chez vous ou vous renseigner en cliquant sur ce lien.