Comme deux millions et demi d'adolescentes en France, Marie-Océane Bourguignon a été vaccinée pour se protéger contre le cancer du col de l'utérus, aujourd'hui atteinte d'une sclérose en plaques la jeune femme porte plainte contre le laboratoire Sanofi Pasteur MSD qui commercialise le Gardasil.
Marie-Océane Bourguignon, la jeune Landaise de 18 ans victime de graves problèmes neurologiques qu'elle impute au Gardasil, a évoqué ce lundi chez son avocat bordelais Me Jean Christophe Coubris sa vie "gâchée" par ce vaccin contre le cancer de l'utérus, et son combat judiciaire "pour éviter aux plus jeunes" son sort.
Pour se parents le sens de la plainte déposée vendredi contre Sanofi Pasteur MSD et l'Agence nationale du médicament (ANSM) est très clair: "on veut la vérité", lâche son père Jean-Jacques. "J'ai eu la rage. Quand vous avez une gamine en bonne santé... Ça a gâché notre vie"
Très émue, Marie-Océane raconte son calvaire entamé en septembre 2010, lorsqu'elle se rend chez son généraliste pour un banal certificat de pratique de la danse. Le médecin en profite pour lui prescrire des injections de Gardasil, vaccin contre le cancer de l'utérus commercialisé par Sanofi Pasteur MSD.
Quinze jours plus tard, elle ressent "des fourmillements aux bras et aux jambes". Quelques temps après la deuxième injection, mi-décembre 2010, elle se retrouve "à vomir aux toilettes", en proie à de puissants vertiges.
Elle est hospitalisée à Dax (Landes), où le rapprochement sera rapidement fait entre ses symptômes et le vaccin, et signalé à la pharmacovigilance, insiste son père, Jean-Jacques, 57 ans, cadre chez Orange. La suite ? Hospitalisations multiples, poussées "violentes" de la maladie.
Marie-Océane se retrouvera clouée sur un fauteuil roulant, aveugle et presque sourde, relate son père, la vie qui s'organise autour de Marie-Océane, sa scolarité en miettes et son avenir hypothéqué.
Aujourd'hui, son état semble stabilisé, même si elle reste en proie à une intense fatigue : il y a cinq mois, elle a arrêté son traitement, aux effets secondaires lourds. "Mais à tout moment, elle peut rechuter", souligne son père.
Son avocat, Me Coubris, par ailleurs en lutte contre l'antidiabétique Mediator et les pilules de 3ème et 4ème génération, a affirmé avoir été reçu depuis ce week-end "des dizaines de messages de jeunes filles" dans une situation comparable à celle de Marie-Océane.