La ligne Libourne - Bergerac définitivement sauvée

Le blocage était essentiellement financier. Pour empêcher la fermeture de la ligne prévue par la SNCF, les collectivités locales vont financer 6,75 millions d'euros pour que la ligne soit rénovée.

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Les collectivités financièrement impliquées

Chacun à leur tour ils ont volé au secours de la ligne Libourne - Bergerac. La Région en tête, suivie le mois dernier par le conseil départemental de la Gironde. C'est maintenant au tour des collectivités locales de s'y coller.  Leur participation n'était pas prévue dans le contrat de plan Etat-Région initial. Mais la menace de la fermeture continuait de planer. Alors les élus locaux se sont mobilisés. Par exemple la Communauté de Communes de Montaigne Montravel et Gurçon participera à hauteur de 261000 euros.
En tout ce sont donc deux départements, 3 agglomérations et 11 communautés de communes qui ont décidé de mettre la main à la poche pour sauver leur ligne TER. En tout elles financeront les 6,75 millions d'euros qu'il manquait pour lancer les travaux de rénovation de la ligne.
Daniel Garrigue, le maire de Bergerac avoue un soulagement certain. Cette ligne TER est absolument vitale pour le dynamisme économique de cette région. La ligne compte 700 000 voyageurs chaque année.

"Quand la SNCF nous a dit que la fermeture était prévue pour mai 2019 c'était un sentiment d'injustice... Et pour nous c'est devenu un levier pour montrer notre détermination et notre volonté de garder cette ligne".

Des travaux absolument nécessaires...

Plus de 63 km de voie ferrée sont à refaire. Une rénovation qui sera réalisée notamment par un train usine. Florent Kunc, directeur adjoint de SNCF Réseau Nouvelle-Aquitaine précise qu'à certains endroits il va falloir "refaire tout du sol au plafond". "Cela veut dire qu'il va falloir tout enlever et tout refaire. C'est très lourd comme travaux (...). Et effectivement c'est assez coûteux".

... mais bien plus chers que prévu !

Et oui au lieu des 45 millions d'euros annoncés en 2015 par la SNCF, les travaux coûteront finalement 85 millions d'euros. Une différence de "devis" qui passe mal du côté de la Région. Alain Rousset ne cache d'ailleurs pas son agacement.

"C'est SNCF Réseau qui parlait de 45 millions d'euros et comme d'habitude, ce qui est insupportable, on passe de 45 à 85 millions d'euros ! Qu'est-ce que dit l'Etat et SNCF Réseau ? Que ni l'un ni l'autre ne sont capables de financer ! Qu'est ce que fait la Région ? Elle commence par doubler sa participation et ensuite je fais l'avance des 45 millions d'euros de l'Etat" explique Alain Rousset.


De son côté SNCF Réseau répond qu'il y aurait eu des problèmes à lancer des travaux tels qu'ils avaient été envisagés au départ :

"On aurait eu des problèmes à garder le même type de programme c'est à dire à juste remplacer le rail, juste remplacer le balastre. Et puis quelques années après dire "tiens on est obligés de mettre des ralentissements sur la ligne car la plateforme est en mauvais état", explique Florent Kurc.


Finalement l'Etat engagera 43 millions d'euros, la Région 35,25 millions d'euros, les collectivités locales 6,75 millions d'euros, pour un montant total de 85 millions d'euros. Les travaux commenceront en janvier 2019 et dureront 9 mois.



Voyez le reportage de Bruno Ardouin et Pascal Tinon :

 

 

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