Agressions sexuelles, viols, dans le monde sportif, les accusations s'enchaînent. Et sur les terrains, les sportives apprennent à gérer la nouvelle. Elles nous racontent leur quotidien.
Le respect des femmes. Lisa Lacoste, entraîneure des poussins et minimes au club d'athlétisme d'Agen en a fait un cheval de bataille. "J'entraîne les petits, c'est mon rôle de les éduquer sur les valeurs de respect et d'entraide", explique la jeune fille.
Respect
Pour Lisa Lacoste, qui a vécu de plein fouet l'époque #Metoo, il faut reconsidérer les femmes dans le sport, un univers très masculin. "Il faut arrêter de penser que c'est tabou. Le respect des femmes, ce doit être dans tous les milieux."
Laura Drosson, athlète et entraîneure a de son côté, fait l'expérience du machisme dans le monde du sport. "C'est un monde qui peut être très masculin et très machiste. Quand t'es une fille et que tu commences à entraîner, tu te fais un peu descendre", raconte la jeune athlète.
Mais pas question de se laisser abattre pour autant. "Il ne faut surtout pas se laisser marcher dessus", glisse-t-elle en conseil.
Courage
Mais si le monde du sport ne s'est que récemment éveillé à la question, les habitudes sont souvent en cause. "Dans les années 1980s, il était courant qu'une athlète vive avec son entraîneur, de quinze ans de plus qu'elle. Ça pose des questions", raconte Nathalie Thoumas, coprésidente du Sport Union Agenais Athlétisme.
Des habitudes tenaces pour certains. "Il y a quelques années, nous avons été alertés par une relation entre une adolescente de quinze ans, et un homme d'une trentaine d'années", explique la co-présidente.
Elle a directement communiqué la situation à l'entraîneur, afin de mettre un terme à ces "liaisons dangereuses", comme le décrit Nathalie Thoumas. Une action nécessaire malgré les blocages. "Il faut avoir du courage pour aller rapporter ce genre de choses", avoue la co-présidente.
Parler et "écouter les jeunes", comme le souligne Lisa Lacoste, deux clés pour éradiquer les abus sexuels.