Un homme de 54 ans, connu de la justice, est accusé de tentative de meurtre sur sa femme devant un bar du centre d'Agen. Il assure "ne se souvenir de rien". La victime se trouve toujours en réanimation à l’hôpital Pellegrin, à Bordeaux.
La nuit, du 14 au 15 janvier 2023, a été synonyme d'horreur à Agen. "C’est un quartier généralement calme. Mis à part quelques embrouilles, il n’y pas grand-chose qu’il se passe", souligne un jeune travailleur des alentours.
Mais dans les coups de deux heures du matin, un homme assène plusieurs coups de couteaux sur sa femme, devant un bar à cocktails, situé avenue du Général-de-Gaulle. Il a rapidement été interpellé, placé en garde à vue et conduit à l’hôpital en raison de lésions importantes à la main.
Ce 16 janvier, il est accusé de tentative d'assassinat. Quant à la victime, elle est toujours hospitalisée à Pellegrin, à Bordeaux.
Trois opérations
La victime, âgée de 41 ans, est dans un état préoccupant, dans un service de réanimation. "J’espère ne pas me tromper sur son état pour les jours ou les semaines à venir", a déclaré à son sujet le procureur d'Agen Olivier Naboulet.
Cette mère de deux enfants a subi trois opérations chirurgicales : une cardiaque, une orthopédique à l'épaule et une à la hanche.
Elle a été sauvée grâce au courage de jeunes personnes qui ont décidé d’intervenir. "Il y en a un qui a pris une table et qui l’a jetée sur le mis en cause, qui a donc lâché son couteau. Alors qu’il allait rechercher son arme, la personne lui a remis un autre coup pour l’empêcher", explique François Gaillard, le directeur départemental de la sécurité publique.
Déjà connu des services judiciaires
Le chef d'accusation est tombé ce 16 janvier à l'encontre de l'auteur des coups de couteaux : il est accusé de tentative d’assassinat. "Selon nous, il a préparé son acte en allant chercher un couteau dans son véhicule. Il a attendu la victime puis il s'est précipité sur elle en lui portant des coups", poursuit Olivier Naboulet.
L'homme de 54 ans qui n’explique pas son geste, a déclaré ne se souvenir de rien. Selon ce dernier, le passage à l'acte serait lié à une consommation massive d’alcool, "qu’il avait débutée dans le courant du samedi après-midi".
Connu des services de police judiciaire, le mis en cause avait déjà été condamné en janvier 2015, à Agen, pour une affaire de violences conjugales à quatre mois de prison avec sursis et une obligation d’effectuer un stage de citoyenneté. Il risque aujourd'hui la réclusion à perpétuité.