L'agression s'est déroulée vendredi 4 octobre, à 20 h 40, sur la commune de Bon-Encontre, dans le Lot-et-Garonne. La cavalière est sous le choc, une enquête de police pour mise en danger de la vie d'autrui et acte de cruauté sur un animal est en cours.
Pourquoi une telle sauvagerie ? La cavalière et son entourage s'interrogent encore sur ce qu'il s'est passé vendredi soir. Les agresseurs, qui ont pris la fuite, se sont visiblement acharnés sur l'animal.
Une agression gratuite et "barbare"
Vendredi 4 octobre, vers 18 heures, Audrey, jeune cavalière expérimentée de 26 ans, est partie se promener avec son cheval Champion, comme elle avait l'habitude de le faire chaque soir sur le chemin de Laférodie, à Bon Encontre, près d'Agen, quand une voiture est arrivée un peu vite derrière elle. Elle a alors vu deux hommes sortir du véhicule. C'est à ce moment que son cheval aurait pris peur et il s'est cabré à trois reprises, selon les déclarations de la victime auprès de la police.
"Le cheval s'est dressé et Audrey est tombée à terre. C'est son seul souvenir", raconte Carole Pleumekers, la propriétaire des Écuries de Gaillardet où le cheval était pensionnaire. C'est elle qui a retrouvé l'animal. "Audrey a dû rester inconsciente. Quand elle s'est relevée, elle ne trouvait pas son cheval. Il y avait du sang partout sur le chemin. Elle nous a appelés, affolée. Nous avons retrouvé Champion un peu plus loin, au sol, dans le bas-côté. Il était mort ".
Champion a été tué à coups de couteau, de manière gratuite. C'est de la barbarie.
Carole Pleumeckers,propriétaire des écuries de Gaillardet (Lot-et-Garonne)
VIDÉO. Carole Pleumeckers revient sur la soirée du drame où la cavalière et son cheval ont été agressés par deux individus pour une raison encore inconnue.
La cavalière hospitalisée
Ce lundi matin, la cavalière est toujours très choquée. "Elle a été prise en charge par les secours et hospitalisée. Elle a subi des examens médicaux, elle n'a pas de blessures. Je l'ai vue hier soir, elle n'est vraiment pas bien", poursuit Carole Pleumeckers qui est dans l'incompréhension totale. Les agresseurs se sont visiblement acharnés sur l'animal.
"Une ballade qui se termine en drame, une agression sauvage au détour d'un chemin par deux hommes qui laissent sa cavalière à terre, inconsciente et qui s'acharnent à coups de couteau sur Champion. L'endroit des coups portés ne lui laissant aucune chance, ils savaient ce qu'ils faisaient. Barbares, lâches...", a-t-elle écrit dans un message posté sur la page Facebook des écuries de Gaillardet.
Le cheval a reçu sept coups de couteau
La police technique et scientifique d'Agen était présente lundi matin aux écuries. Les premières investigations commencent. Il y a "peu d'indices" pour le moment et les enquêteurs espèrent que c'est "un fait isolé". Mais l'acharnement sur l'animal ne fait aucun doute. "Après constatation vétérinaire, les individus ont réussi à tenir le cheval et lui ont porté sept coups de couteau au niveau de l'encolure, l'artère jugulaire a été touchée. On peut effectivement dire qu'ils se sont acharnés", selon un policier.
Concernant les deux individus, les éléments sont encore flous. Ce qui est sûr, c'est que les faits se sont passés "sur un chemin étroit utilisé pour la promenade où il y a peu de voitures", précise la police qui enquête pour acte de cruauté animale ayant entraîné la mort.
Un couple d'habitants qui étaient présents quand le cheval a été retrouvé mort, ont précisé à l'équipe de France 3 Aquitaine que "seules des personnes connaissant bien les chevaux ont pu commettre cet acte".
Dès vendredi soir, les sapeurs-pompiers et la police étaient sur les lieux du drame. La cavalière a déposé plainte." Les enquêteurs n'ont pas encore de piste, mais prennent cette agression très au sérieux", assure la propriétaire des Écuries de Gaillardet qui accueille près d'une trentaine chevaux sur la commune de Castelculier. L'agression a eu lieu à deux kilomètres de l'établissement.
Les deux individus ont pris la fuite. L'enquête pour actes de cruauté sur un animal ayant donné la mort est diligentée par le parquet d'Agen, tout comme celle concernant la mise en danger de la vie d'autrui et non assistance à personne en danger.