Lot-et-Garonne: la justice ordonne l'expulsion de "zadistes" opposés à un technopôle

La justice a ordonné mardi l'expulsion d'une dizaine de "zadistes", qui occupe depuis plus de deux mois une bergerie abandonnée, située sur un terrain appartenant à l'agglomération d'Agen où doit être réalisé un projet controversé de technopôle.

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Le tribunal d'instance, saisi en référé par l'agglomération, a dans son ordonnance demandé "l'expulsion immédiate et sans délai" des zadistes (occupants d'une "zone à défendre" autoproclamée) hostiles au projet de Technopôle Agen-Garonne (TAG), sur la commune de Sainte-Colombe-en-Bruilhois, près de l'autoroute A62 Bordeaux-Toulouse.

Jean Dionis du Séjour, maire UDI d'Agen et président de l'agglomération, a salué dans l'ordonnance du tribunal "un nouvel arbitrage" en faveur du technopôle, un "dossier solide tant au niveau judiciaire, économique, social et environnemental", et important au nom de "la bataille de l'emploi".

Laurent Bruneau, avocat des zadistes, a estimé la décision "logique" du point de vue droit de la propriété". Mais il a rappelé que reste encore à venir l'enquête publique, "moment démocratique où les citoyens vont pouvoir se prononcer sur un projet".

"Aujourd'hui on ne peut pas affirmer que ce projet se fera, on n'en sait rien", a-t-il relevé.


Le projet de TAG, porté par l'agglomération d'Agen, envisage une zone d'entreprises de 210 hectares, dont l'achèvement est prévu à l'horizon 2020. Selon le maire d'Agen, l'objectif est de commencer les travaux de viabilisation fin août "pour accueillir les premières entreprises courant 2016".

Le projet se heurte aussi à diverses oppositions locales, dont des syndicats agricoles, des écologistes, quelques élus locaux, des opposants à la Ligne à Grande Vitesse.
Ce collectif a demandé au gouvernement de revenir sur la déclaration d'utilité publique de 2014 relative au projet de technopôle.
Une vingtaine d'autres zadistes occupent, en toute légalité ceux-là, un terrain privé situé également sur le site prévu pour la technopole. Ces zadistes sont installés à l'invitation de l'agriculteur propriétaire du terrain, lui aussi hostile au technopôle. Ils n'étaient pas visés par la procédure en référé tranchée ce mardi.
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