Trois prévenus comparaissaient ce vendredi devant tribunal correctionnel d'Agen, sept ans après le décès d'une petite fille dans une piscine de Nérac. Une peine de prison ferme a été requise contre le pisciniste. Le délibéré sera rendu le 22 novembre.
Sept ans après, la justice s'est penchée sur les circonstances de la noyade de Blanche 11 ans. Le 10 août 2012, l'enfant, originaire de l'Essonne venue passer quelques jours dans une résidence était décédée dans une piscine d'une résidence de Nérac.
Système d'aspiration en question
La jeune Blanche savait nager, assurent ses parents, qui poursuivent le constructeur de cette piscine privée et partagée par les résidents. Selon la partie civile, c'est parce que les cheveux de la petite fille sont restés coincés dans le système d'aspiration du bassin, que l'enfant n'est pas parvenue, malgré l'aide des baigneurs présents lors du drame, à remonter à la surface.Ses parents étaient présents à l'audience, qui a principalement porté sur des détails techniques. "Ils attendaient d'avoir des réponses et espéraient que chacun assume ses responsabilités ce qui n'a malheureusement pas été le cas aujourd'hui", a déploré Me Laurent Gabet, l'avocat de la famille.
Trois personnes ont comparu à la barre : le constructeur de piscine, le syndic de propriétaires et l'exploitant. Tous devaient répondre de manquements graves à la sécurité.
La procureure de la République a requis trois ans de prison dont deux avec sursis pour le constructeur de la piscine, assortis de 35 000 euros d'amende. Une amende de 30 000 euros a également été requise à l'encontre du syndic de copropriété et de l'exploitant de la résidence.
Le délibéré sera rendu le 22 novembre.