Un élevage de canards du Lot-et-Garonne a été placé depuis vendredi en quarantaine, dans l'attente d'analyses poussées, après que des prélèvements ont révélé une "suspicion" de grippe aviaire, indique la Chambre régionale d'agriculture.
L'exploitation d'un éleveur-gaveur à Monbahus, près de Marmande, a fait l'objet de prélèvements ces derniers jours sur un échantillon de palmipèdes, aux termes des nouvelles normes de biosécurité. Une partie des canards devait être déplacée en vue de gavage.
Suspicion de virus H5
Ces tests préliminaires ont révélé une suspicion de virus H5, "sans plus de précision" sur la nature du virus H5, ou "sur le fait de savoir s'il est faiblement ou hautement pathogène", a précisé Dominique Graciet, président de la Chambre d'agriculture de Nouvelle Aquitaine.
Conformément aux nouveaux protocoles, et sans attendre le résultat de l'analyse plus poussée, l'élevage a été placé en quarantaine par précaution, et l'interdiction de déplacement des palmipèdes s'étendant à six communes alentour au total.
Des résultats attendus en début de semaine prochaine
Les résultats des analyses au laboratoire national situé dans le Finistère devraient être connus en tout début de semaine, a précisé M. Graciet. Il a souligné qu'il ne s'agissait à ce stade que d'une "suspicion", et rappelé que plusieurs cas de suspicions de foyer d'influenza aviaire avaient été recensés ces derniers mois, suspicions que les analyses ont à chaque fois infirmées.
Il a aussi reconnu qu'on entrait "dans une période à risque" en raison de la migration des oiseaux et d'un coup de froid, mais que tout l'enjeu des nouveaux protocoles de biosécurité était précisément d'être en capacité "de contenir et éradiquer un éventuel foyer, sans les conséquences" des épizooties des hivers 2015-2016 et 2016-2017.
Après ces deux crises successives et l'abattage de millions de palmipèdes, les éleveurs, abatteurs et fabricants de foie gras du Sud-Ouest misent sur les fêtes de fin d'année 2017 pour relancer une filière sinistrée, même si la production cette année aura chuté de 40% par rapport à 2015, dernière année normale de production, selon l'interprofession.