Une enquête administrative a révélé que des élevages du Tarn avaient envoyé des canards porteurs du virus H5N8 dans le Gers, le Lot-et-Garonne et les Hautes-Pyrénées. L'enquête ouverte par le Parquet de Paris essaie de déterminer si la livraison des lots contaminés constitue une tromperie aggravée.
Le Parquet de Paris a ouvert hier, une enquête préliminaire pour "tromperie aggravée" afin de déterminer les responsabilités dans la propagation de l'épidémie de la grippe aviaire.
Des élevages rattachés à la coopérative Vivadour avaient envoyé le 30 novembre et le 1er décembre des cannetons destinés à être gavés par des éleveurs du Gers, du Lot-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées. Mais ces derniers étaient porteurs du virus H5N8.
L'enquête cherche à déterminer si les fournisseurs ont livré des animaux, tout en sachant qu'ils étaient malades.
La propagation du virus avait conduit les autorités à mener une politique d'abattage massive et préventive des palmipèdes dès le 4 janvier.Partout nous savons que dans un cas comme ça, il faut bloquer les mouvements d'animaux. Pourquoi a-t-on livré malgré tout ces animaux à s'éteindre ? déplore Sylvie Girard, présidente de la Coordination rurale.
Le coût pour l'interprofession du foie gras est estimé à 120 millions d'euros.
► REVOIR le reportage de France 3 Occitanie sur cette enquête :
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