Les salles de sport,de musculation et de fitness sont fermées au public au moins jusqu'au 20 janvier. De nombreux abonnés, en manque de sport, attendent cette réouverture avec impatience. Certains ont imaginé des solutions surprenantes. Exemple à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne.
Anthony est un adepte de la musculation. A chaque confinement, il traîne sa voiture comme il traîne sa peine. Attaché à une corde, il la tracte devant chez lui à la force de ses bras et de ses jambes.
C'est un besoin que j'ai. Ca fait plus de dix ans que je m'entraîne à la musculation. C'est devenu une routine quotidienne. Sans, je ressens comme un manque.
Trois ou quatre fois par semaine, Maryse, elle, s'installe devant sa télé pour suivre un cours de fitness.
"Faire des cours comme ça, ça entretient la santé physique et puis le moral mais c'est vrai que, quand le lien des amis s'ajoute, c'est un plus. On a créé beaucoup de lien entre nous et ça manque énormément"
Située à Tonneins, dans le Lot-et-Garonne, la salle de sports que Maryse et Anthony fréquentent est fermée depuis le 28 septembre. Comme toutes les autres en France. 600 m2 pour transpirer complètement vides ou presque. Eric Ribéra
le gérant donne un cours particulier :
" C'est parti, on en fait 10 et un, souffle en montant, deux trois...Contrôle bien ton geste"
C'est un jeune entrepreneur, Youssef Bennani, qui soulève la fonte. Il est seul à profiter des équipements. Il est ici sur prescription médicale.
"Mon moment de sport, c'est vraiment là où j'évacue sinon je ne pourrais pas gérer le stress et l'anxiété au quotidien. Je ne ferais pas long feu quoi"
Une petite dizaine de personnes fréquente, sur rendez-vous, la salle de sport uniquement sur prescription médicale.
Pour Eric, le gérant la situation devient compliquée.
Le premier confinement, on avait réussi à décaler les crédits bancaires, les emprunts mais cette fois, non. Donc, il y a les charges qui tombent, la TVA. Pour se payer, c'est très dur, et les abonnements se terminent.
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Le 3 décembre dernier, l'Union sport et cycle alertait dans un communiqué sur la perte de chiffre d’affaires que subissait le secteur des loisirs sportifs marchands. Une perte estimée alors à de 1,3 milliards d’euros qui menaçait 10 000 emplois d’ici la fin de l’année. Les exploitants de salles jugeaient les aides de l'Etat insuffisantes.
Fermées de mars à juin puis depuis fin septembre, sans perspective de réouverture avant le 20 janvier prochain, les salles de sport subissent de plein fouet les conséquences de la crise. Les mesures de soutien annoncées par le gouvernement ne leur permettront pas de s’en relever pic.twitter.com/W5qK45iozV
— Union Sport & Cycle (@UNIONs_c) December 3, 2020
Depuis, certaines salles ont définitement fermé le rideau. D'autres demandent à leurs clients de prolonger leur abonnement pour les soutenir, même si elles n'ont aucune garantie de rouvrir le 20 janvier prochain.