Des souillures sur la plage d'Hourtin, en Gironde, ont alerté les promeneurs ce samedi 16 mars. Après vérifications, il ne s'agit pas d'une pollution aux hydrocarbures après le naufrage du Grande America au large de La Rochelle, indique la préfecture de Nouvelle-Aquitaine.
Non, les traces laissées par l'océan sur le sable d'Hourtin ce samedi 16 mars ne sont pas des hydrocarbures ayant fui des soutes du Grande America, indique la préfecture de Nouvelle-Aquitaine ce dimanche.
Les reconnaissances effectuées hier et ce matin sur les plages #Gironde par la mairie #Hourtin et l'hélicoptère @Gendarmerie révèlent que les souillures constatées proviennent de déchets organiques et non d'une pollution #hydrocarbure #GrandeAmerica. La surveillance continue.
— Préfet de Nouvelle-Aquitaine, préfet de la Gironde (@PrefAquitaine33) March 17, 2019
La veille, les réseaux sociaux se sont enflammés lorsque plusieurs promeneurs ont posté des photos, principalement sur le groupe Alerte - Grande // comment aider. Un groupe qui rassemble plus de 2 000 volontaires prêts à aller nettoyer les plages d'Aquitaine.
Des vérifications nocturnes menées par les gendarmes
Les photos postées par les internautes ont effectivement été prises sur la plage d'Hourtin ce samedi 16 mars, mais ne montrent donc pas une pollution aux hydrocarbures, après la vérification effectuée par les gendarmes de Gironde, qui se sont rendus sur les lieux dans la soirée.
L'appel à la prudence des maires
D'après le maire de Naujac, qui cite aussi son confrère d'Hourtin, le phénomène est celui, assez courant, des boues rousses, c'est-à-dire des déchets organiques qui remontent de l'océan, lequel a été très agité ces derniers jours.
→ Reportage : fausse alerte à la marée noire sur la plage d'Hourtin, en Gironde
Les excuses de Sea Sheperd
Ce qui a en partie provoqué l'alerte des internautes, c'est la reprise des photos en question par l'association de protection de l'environnement Sea Shepherd France.
Cette dernière a ensuite fait marche arrière, en reconnaissant qu'il s'agissait d'une fausse alerte.
"Il semblerait qu'il s'agisse en fait d'amas organiques naturels et nous nous excusons d'avoir diffusé une information qui n'était pas conforme à l'exacte réalité" s'excuse l'association.
#MaréeNoire Il semblerait qu'il s'agisse d'une fausse alerte. Ceci ne doit pas occulter la menace réelle et imminente à laquelle nous devrons faire face. #CoalitionAlerteGrande
— Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) March 16, 2019
Poursuite des opérations antipollution au large
En mer, les opérations de lutte antipollution coordonnées par la Premar se poursuivaient hier.
" Les observations aériennes réalisées aujourd’hui par un avion de surveillance maritime Falcon 50 de la Marine nationale et par l'avion 102 de la SASEMAR*, ont mis en évidence la présence d’une nappe d’hydrocarbures localisée à proximité de la zone de naufrage, d’environ 5 km2. Elle se situe toujours à environ 175 nautiques (environ 325 km) des côtes françaises" expliquait la préfecture maritime de l'Atlantique.
En revanche, les deux premières nappes observées après le naufrage du Grande America "n’ont pas été relocalisées ce jour."
Les conditions météorologiques sont toujours très perturbées au large, ce qui complique les opérations de la Premar.