Noël Mamère en soutien aux salariés d'iTELE et à la liberté de la presse

Ils étaient plusieurs députés écologistes dont Noël Mamère, ancien journaliste, et Cécile Duflot à venir en soutien aux salariés d'iTELE en grève defendre l'indépendance des journalistes, notamment face aux actionnaires.

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"Il n'est pas normal que les journalistes d'iTELE n'aient pas obtenu un quelconque soutien des politiques dans ce pays" jusqu'alors, a déploré lors d'un point-presse Noël Mamère, lui-même ancien journaliste, accompagné par quatre autres députés écologistes. Cécile Duflot, qui a brandi avec Noël Mamère et Isabelle Attard le tee-shirt barré de la mention "Je soutiens iTELE", n'a pas pris la parole.



Vincent Bolloré, principal actionnaire de la chaîne privée, "s'est servi de Jean-Marc Morandini (animateur mis en examen pour corruption de mineur aggravée et dons les grévistes réclament la mise à l'écart, ndlr) comme d'un cheval de Troie pour tuer iTELE et se débarrasser des journalistes", a estimé le député-maire (ex-EELV) de Bègles (Gironde).

"Bolloré, c'est aussi un groupe en Afrique qui participe à +l'extractivisme+ et à l'accaparement des terres", a aussi dénoncé l'élu écologiste, qui a regretté de devoir tenir ce point-presse dans un hall d'entrée de l'Assemblée nationale car les participants ne s'étaient pas déclarés dans les délais désormais imposés pour raisons de sécurité.

A ses côtés, un porte-parole des grévistes d'iTELE, Milan Poyet, a dit, au 24e jour de la mobilisation, vouloir "juste travailler en étant indépendant des actionnaires".

Cette grève, reconduite mercredi jusqu'à jeudi midi par 83% des voix, est la plus longue de l'histoire de l'audiovisuel privé.



Vers "l'indépendance des journalistes"


Par ailleurs, M. Mamère s'est félicité d'un "premier pas" pour l'"indépendance des journalistes", grâce à la suppression mardi en commission à l'Assemblée de sanctions applicables aux délits de presse qui avaient été introduites par le Sénat dans le projet de loi "Egalité et citoyenneté".

"C'était un test, ce genre de choses ressurgit", a mis en garde Dominique Pradalié, secrétaire générale au Syndicat national des journalistes (SNJ). "L'offensive sénatoriale était très grave", avec des propositions "profondément inconstitutionnelles", a aussi jugé l'avocat Christophe Bigot, spécialiste du droit des médias.  
Les sénateurs avaient voté des amendements ayant pour ambition de s'attaquer aux injures et aux diffamations sur internet, notamment en durcissant les sanctions et en élargissant le champ des poursuites. Les organisations de journalistes avaient protesté, y voyant une remise en cause de l'équilibre de la loi de 1881 sur la presse.

Les députés ont supprimé ces dispositions, avec le soutien du gouvernement.

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