Pour redonner de l'attrait au centre-ville, l'association de commerçants les Vitrines de Reims va se lancer dans une collaboration avec des influenceuses. Objectif : s'adapter aux nouveaux médias et essayer d'attirer une clientèle plus jeune.
Pour attirer les jeunes, il faut parfois savoir se mettre à la page. Et ça, les Vitrines de Reims l'ont bien compris. À partir de cette fin d'année, l'association des commerçants rémois travaillera en coopération avec des influenceuses afin de redynamiser l'image du centre-ville et élargir, si ce n'est rajeunir sa clientèle.
"L'idée est de sortir un peu des sentiers battus, de faire une passerelle entre les commerces traditionnels et les nouveaux médias en mettant à l'honneur les jeunes. C'est quelque chose que nous n'avons pas testé à Reims. Le rôle des Vitrines, c'est de développer l'attractivité du centre et des commerces, donc j'ai contacté ces créatrices de contenu pour tester cette démarche", retrace Myriam Charbonnier, directrice des Vitrines de Reims.
"Ce sont des jeunes qui ont plein d'idées, qui ont compris les différents algorithmes des réseaux sociaux, et qui peuvent être les vecteurs d'une nouvelle clientèle. On est sur deux mondes qui ne se comprennent pas forcément. Ce serait merveilleux de pouvoir associer l'expertise du commerçant traditionnel qui ne sait plus trop comment se faire remarquer avec l'expertise de ces jeunes qui ont compris comment parler à leurs générations. Ces jeunes filles, quand elles parlent d'une boutique, on voit dans les 24 heures une affluence de clients. Les modes de communication traditionnels, c'est bien, mais il faut peut-être les compléter avec ceux plus actuels", poursuit-elle.
Mêler les deux mondes
Parmi les premières influenceuses contactées par l'association, Jeanne Poittevin, art-thérapeute aux plus de 50 000 followers sur Instagram, se réjouit de cette collaboration. "Je vais les accompagner quand il y aura des soirées ou des choses en lien avec les Vitrines, donc il y aura des jeunes (rires). Je vais relayer les événements, et ensemble, on va essayer de redynamiser les Vitrines. Le but est de mettre en relation mes connaissances et ma vision créative avec des gens qui ont des entreprises, de mêler les deux mondes. En même temps, c'est un échange : mon monde est très en ligne, alors pourquoi ne pas aussi prendre des conseils de la part des commerçants plus ancrés dans le réel ?"
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Une démarche qui peut se concrétiser de plusieurs manières différentes : "si je passe une bonne soirée, j'en ferai peut-être une petite story sur les réseaux sociaux, mais ça passera aussi beaucoup par des rencontres et des échanges avec les commerçants", précise l'art-thérapeute, qui se rendra à l'inauguration du marché de Noël de Reims le 28 novembre dans le cadre de cette collaboration.
À la suite des premiers événements, il sera possible pour les commerçants de mesurer l'impact de cette collaboration : "on va faire un jeu où les gens devront voter pour la plus belle vitrine de Reims. On veut voir si on a plus de participation. Ça nous permettra d'étudier l'impact de leurs participations et de voir si derrière, ça fonctionne. Ensuite, on pourra en tirer des leçons, mais je pense que ça vaut la peine de solliciter et d'accompagner les jeunes qui ont de nouvelles idées. Parfois, quand on ne comprend pas, on met de côté, alors qu'il y a des possibilités fantastiques", conclut Myriam Charbonnier.