La première région agricole de France et d'Europe compte 85 000 exploitations. Ses agriculteurs présentent ce mercredi leurs produits et leurs atouts. Alain Rousset est présent à leurs côtés toute la journée. A l'écoute de leurs inquiétudes. Il milite pour un nouveau modèle agricole.
Premières garriguettes, pommes du limousin, fromage de brebis basque, vache parthenaise.... Alain Rousset a commencé sa journée par un casse-croûte 100% Nouvelle-Aquitaine ce matin.
Le président de la plus vaste région d'Europe est ensuite allé de stand en stand, à l'écoute des agriculteurs de sa région. Beaucoup sont inquiets pour leur avenir. Inquiets d'être "noyés" par la nouvelle grande région.
"En tant qu'éleveur, on a des structures de promotion notamment qui ont besoin de crédits régionaux" explique Jean-Pierre Bonnet, éleveur de vaches limousines. "On entend que les crédits baissent régulièrement donc oui ça nous interpelle".
A l'inverse, d'autres comptent gagner en visibilité espérant pouvoir exporter leurs produits au-delà des anciennes frontières régionales :
"Nous devons surfer sur cette nouvelle aubaine" assure un éleveur de vaches parthenaises. "Je crois que par rapport à la qualité de produits que nous représentons, nous allons trouver des ouvertures en appui avec cette nouvelle grande région".
Alain Rousset veut une agriculture innovante
"Il faut trouver un nouveau modèle agricole", "aller vers une agriculture innovante" et "remettre l'agriculteur au centre, c'est lui qui a le plus perdu" explique Alain Rousset.Le président de la Nouvelle-Aquitaine parle notamment de sécurité alimentaire, de retrait de certains produits phyto-sanitaires et de développement des circuits courts.
Il met en avant les à côtés : "l'agriculture, c'est aussi la production d'énergie (avec les méthaniseurs, le solaire), le tourisme, l'entretien des espaces" argumente t-il.
Et il fustige les propos de Marine Le Pen (parlant d'incompétence) qui souhaite renationaliser la politique agricole commune.
"Les agriculteurs savent bien qu'on a besoin de l'Europe, du marché européen et de l'action de l'Europe" affirme t-il, tout en précisant qu'il faudra "peut-être des régions plus fortes et un nouveau modèle d'agriculture".
Ecoutez-le, il était l'invité du 12/13 ce mercredi sur France 3 :