Il n'y a plus d'alerte orange crues dans les Pyrénées-Atlantiques, elle a été levée vers 22h vendredi soir. Ce matin les habitants constatent les dégâts, considérables. De nombreuses entreprises, inondées, sont hors service. Les routes rouvrent à la circulation, l'électricité est rétablie.
Le centre opérationnel de gestion de crise a été fermé à 11 heures ce samedi matin à la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques.
Petit à petit, les cours d'eau rentrent dans leurs lits et la situation se rétablit. Seules trois routes départementales restaient coupées ce matin, la RD 10, la RD 932 et la RD 918, mais elles devraient être rouvertes en début d'après-midi.
Restent les deux ponts emportés à Méharin et Lantabat. Là, des déviations ont été mises en place sur les RD 14 et RD 8.
Les équipes d'ERDF, pour leur part, ont travaillé d'arrache-pied pour rétablir l'ensemble du réseau. Encore 50 foyers restaient sans courant en fin de matinée mais tout devrait être rétabli très vite. Quand à la liaison ferroviaire entre Bayonne et St Jean Pied de Port, elle ne devrait pas être rétablie avant dimanche.
Ce matin 66 pompiers et 50 bénévoles de la Croix-Rouge et de la Protection Civile étaient sur place, dans les zones les plus sinistrées, pour aider au nettoyage et au déblaiement.
Au total les secours sont intervenus près de 600 fois entre vendredi et samedi, sur plus de 70 communes du pays basque intérieur. Les plus touchées par les crues étant Saint Jean Pied de Port, Mauléon, Ispoure, Cambo les Bains, Viodos-Abense-De-Bas, Saint-Palais, Chéraute et Saint-Etienne de Baigorry.
Un numéro spécial a été mis en place pour les sinistrés : le 05 59 80 88 52. Les déclarations de sinistres doivent être envoyées au plus vite, et dans tous les cas, dans les 10 jours après la publication de l'état de catastrophe naturelle au Journal Officiel.
Le bilan de ces crues rapides, violentes et inattendues est très lourd pour le pays basque intérieur : un homme de 84 ans mort noyé, emporté par le courant, des entreprises paralysées dont beaucoup ont perdu quantité de stocks sous les eaux. A l'image de ce centre auto de la zone commerciale d'Oneix, à l'entrée de St Palais (image ci-dessus), dévasté. Sur cette zone, 80 salariés se retrouvent au chômage technique.