"Bien sûr" que les petites lignes seront maintenues, a assuré ce jeudi Emmanuel Macron en interview sur TF1. Une déclaration qui satisfait la FNAUT, fédération des usagers en Nouvelle-Aquitaine, mais qui laisse Renaud Lagrave, vice-président de région en charge des transports, dans "l'expectative".
Interrogé sur l'avenir des "petites lignes" par Jean-Pierre Pernault sur TF1, Emmanuel Macron a répondu qu'elles seraient "bien sûr" maintenues, assurant que "les régions, on leur donnera les moyens".
"Nous sommes d'accord pour que la gestion des lignes régionales passent de l'Etat à la région", approuve Christian Broucaret, représentant de la Fédération nationale des usagers des transports pour la Nouvelle-Aquitaine. "Le point gris, c'est de savoir quel argent sera donné à la région pour ça" tempère-t-il, avançant l'idée de la mise en place d'une éco-taxe régionale.
À la région, le vice-président chargé des transports, Renaud Lagrave, estime que les propos d'E. Macron ne sont que des répétitions d'éléments déjà annoncés, et ne sont pas particulièrement positifs. "Si on doit s'occuper des petites lignes, il faut que des moyens soient pré-affectés directement à cela", prévient-il.
Selon une étude menée par la région, la remise en état du réseau ferré de Nouvelle-Aquitaine coûterait plus d'un milliard et deux cent mille euros. "Emmanuel Macron assure que 10 millions d'euros seront dépensés chaque jour pour remettre en état le réseau. Sur cette somme, il faudrait qu'un million soit alloué à la Nouvelle-Aquitaine", juge Renaud Lagrave.
Comment ces investissements massifs pourraient-ils être financés ? La création d'une vignette poids-lourd fait partie des pistes envisagées comme celle d'une taxe bureau pour les entreprises qui s'implantent en profitant des dessertes ferroviaires.