Recours aux ordonnances, fin du recrutement au statut pour les cheminots, remboursement de la dette, le Premier Ministre a annoncé le début d'une grande réforme ferroviaire en France. En revanche, sur une éventuelle réforme des petites lignes, les préconisations du rapport Spinetta sont écartées.
"Ce n'est pas une réforme des petites lignes. Je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point. On ne décide pas la fermeture de 9.000 km de lignes depuis Paris sur des critères administratifs et comptables. Dans bien des territoires, le rail est au coeur de la stratégie des régions pour le développement des mobilités", a souligné le Premier ministre ce lundi 26 février.
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Le rapport Spinetta, rendu public mi-février, préconisait un audit général des petites lignes, dont l'entretien coûte particulièrement cher à l'Etat et aux régions. Les lignes "dont la rénovation est justifiée d'un point de vue socio-économique" seraient préservées, tandis que les autres, formant un "réseau obsolète", feraient l'objet d'un désengagement de l'Etat.
En Nouvelle-Aquitaine, une dizaine de lignes étaient concernées par ce potentiel désengagement de l'Etat, particulièrement dans le Périgord.
Le Premier ministre a aussi longuement évoqué la dégradation du réseau ferroviaire et du niveau de service de la SNCF, évoquant par exemple le trajet Limoges-Paris, qui est aujourd'hui plus long de 25 minutes par rapport à 1967.