L'expérimentation "Territoire zéro chômeur de longue durée" commence à s'étendre en France. Dix territoires la mettent en oeuvre, dont Mauléon, dans les Deux-Sèvres. A Poitiers, trois maisons de quartiers voudraient en faire partie.
Dans le quartier Bellejouanne à Poitiers, 16 personnes privées d'emploi font la "grève du chômage". Elles réalisent des travaux bénévoles au service des autres. Leur mission de la matinée, c'est de sécuriser le chemin des écoliers.
Monique Ngogwate fait partie du petit groupe. Enceinte, contrainte de loger chez des amis, elle vit avec une aide de la sécurité sociale de 250 euros par mois et reçoit une aide alimentaire.
Le chômage, la précarité, c'est pas bon. Il faut trouver du travail, faire quelque chose, sortir le matin, plutôt que de rester à la maison.
- Monique Ngogwate
Aux côtés de Monique, Nathalie Abier, elle aussi privée d'un emploi stable. Elle enchaîne les contrats d'interim en tant que vendeuse depuis 2 ans.
Objectif "Territoire zéro chômeur de longue durée"
Objectif : montrer leurs compétences et leur motivation, dans l'espoir de faire partie de l'expérimentation "Territoire zéro chômeur de longue durée".
Lancée il y a un peu plus de deux ans, dix territoires en France la mettent en œuvre. Le but est de créer des entreprises dans les quartiers, qui emploient les chômeurs de longue durée pour des missions de proximité. Ce sont les EBE, les entreprises à but d'emploi. À Mauléon, dans les Deux-Sèvres, 70 personnes ont ainsi retrouvé un travail.Un bilan positif qui inspire. A Poitiers, trois maisons de quartiers aimeraient faire partie de ce dispositif, soutenues par les associations locales.
Dans le quartier Bellejouanne, chômage rime avec précarité : près de la moitié des habitants vit ici sous le seuil de pauvreté.Je pense que sur Poitiers d'ici 18 mois, si la loi est votée, on aura une EBE au moins et on espère créer une centaine d'emplois.
- Dominique Rudnik, Directeur du centre d'animation CAP-SUD