Sur la carte, toute l'Aquitaine est en orange signe d'une activité des pollens élevée, mais ce pourrait être pire, rouge, comme sur le pourtour méditerranéen. Dans le Sud-Ouest, il s'agit de pollens de cyprès, aulne, noisetier et de façon moindre ceux de graminées et de peuplier.
Si le bonheur est dans le pré, il faut se méfier du cyprès, l'un des pollens les plus allergisants en ce moment par chez nous !
C'est confirmé, la végétation a pris de l'avance avec les température dignes d'un mois d'avril-mai. Ainsi les pollens de cyprès explosent surtout autour de la Méditerranée et le Sud-Ouest.
Les noisetiers et les aulnes, en fleurs, voient leurs concentrations de pollens augmenter. En suivant, les pollens de frêne et de peuplier seront en progression sur les prochains jours.
Le risque d’allergie est donc élevé dans les départements aquitains.
Regardez le reportage de Sandrine Valéro et Nicolas Pressigout.
Car la pollinisation, donc la reproduction des plantes, se fait par plusieurs vecteurs, par les animaux, surtout les insectes, et surtout le vent. Ce sont ces plantes qui sont, le plus souvent allergisantes par leurs pollens.
Des symptômes génants
La "pollinose" se manifeste au niveau du nez :
- démangeaisons
- éternuements,
- nez qui coule
- parfois anosmie ou agueusie partielles (perte odorat ou du goût)
- irritations
- larmoiement
- éblouissements
Les pollens en ville
On estime entre 20 et 30 % la proportion de personnes réactives aux pollens en France, notamment la rhinite allergique pouvant déboucher sur de l’asthme.Les allergies respiratoires sont les premières maladies chroniques de l’enfant. Il s'agit donc sans nul doute un problème de santé publique ! Avec près de 2000 décès chaque année imputés à l'asthme.
Concernant les pollens, c'est en ville qu'on trouve le plus grand nombre d'allergiques.
Difficile à imaginer, l'allergie au pollen est une affaire de citadins. Même si on rencontre moins de végétaux en ville qu'en milieu rural, c'est en fait l'organisme des personnes vivants en ville, et a fortiori dans un milieu plus pollué, qui est plus sensible, donc plus réactif aux allergies.
Le site de du reséau National du Surveillance aérologique le précise :
Attention à la pollution atmosphérique qui peut exacerber les symptômes d'allergie aux pollens en fragilisant notamment les voies respiratoires lors des épisodes de pollution.
Car la pollution fragilise les organismes, les rendant plus sensibles aux allergies dont les pollens. Mais la pollution a également un effet stressant sur les plantes qui, alors, polliniseraient plus...Les allergiques doivent impérativement suivre leur traitement ou consulter leur médecin en cas de symptômes.
En savoir plus sur le RNSA
Conseils pour passer le cap en douceur
Difficile de rester loin de l'allergène responsable de vos réactions mais vous pouvez peut-être limiter vos zones de contacts...Il vaudrait mieux donc :
- Se débarasser des pollens (et de la pollution) qui nous entourent, notamment sur soi en se douchant et lavant les cheveux tous les soirs en période critique.
- laver plus souvent vos draps (sans les faire sécher à l'extérieur!)
- aérer vos pièces tôt le matin (la période critique de la pollenisation est en fin de matinée début d'après-midi)
Bien-sûr certains comportements aggravent l'irritation allergique comme fumer ou se baigner en eau chlorée...
En revanche, la météo, en ce moment très claire et ensoleillée, perpétue la pollenisation, l'effet volatile des pollens dans l'air.
Alors qu'en fin de semaine, avec la pluie, le problème semblera bien moins méchant...
En savoir plus sur les allergies aux pollens sur le site Atmo Nouvelle-Aquitaine