Ils sont arrivés dans la nuit. Ils viennent du Soudan, d'Erythrée, du Tadjikistan et d'Afghanistan. La commune s'est portée volontaire pour les accueillir pendant les trois mois d'hiver malgré les réticences de certains habitants. Une quarantaine d'autres migrants sont attendus.
"Je comprends que l'on puisse se faire du soucis" nous confie Bernadette Mousqués, l'adjointe au maire de cette petite commune basque, répondant aux inquiétudes de certains administrés face à l'arrivée des réfugiés. "Mais, ce que je voudrais, c'est éviter les amalgames.
On ne peut pas laisser les gens vivre ces mois d'hiver sous des tentes dans des conditions sanitaires épouvantables".
Les sept hommes arrivés dans la nuit sont logés dans le village vacances de St-Etienne-de-Baïgorry, un VVF qui avait déjà accueilli des réfugiés bosniaques dans les années 90.
Ils seront suivis par des travailleurs sociaux et accompagnés par des bénévoles de plusieurs associations caritatives. C'est la banque alimentaire qui fournit la nourriture. Plusieurs cartons ont déjà été livrés.
"Ca fait une semaine que l'on est sur le pied de guerre pour aménager ce lieu de vacances en lieu de répit" raconte la responsable du village vacances Isabelle Bonnaillie, tout en rangeant les paquets de nourriture et après avoir préparé les lits dans les gîtes.
Le préfet des Pyrénées-Atlantiques a assuré que tous les frais seraient pris en charge par l'Etat à hauteur de 200 000 euros.
Au total, une cinquantaine de personnes devraient être accueillies dans ce village de 1600 habitants, situé au pied des montagnes basques. De nouveaux réfugiés devraient arriver dans les jours qui viennent.
Pendant leur séjour, après un temps de repos, ils devront, soit faire une demande d'asile, soit opter pour une aide au retour dans leur pays.
Regardez le reportage d'Andié Hirrosbéhère et Rémy Poissonnier sur les derniers préparatifs avant l'arrivée des réfugiés
