Après Seignosse l'an dernier, Anglet a accueilli les championnats de France Masters de short board cette année. Une compétition réservée aux surfeurs âgés de plus de 40 ans. Il s'agit pour beaucoup d'anciens champions et championnes qui, forts de leur expérience, ont offert un spectacle de choix aux passionnés,
Sur les vagues, à suivre les convolutions des athlètes sur leurs planches, il est parfois difficile de leur donner un âge. Le choix des vagues, le style, la technique, tout y est. Même si, et ils le disent eux-mêmes : "ça use un peu les articulations". Une confidence de Xabi Lafitte, qui évolue dans la catégorie des plus de 50 ans.
On a toujours la dalle, et on essaie de croire qu'on est encore jeunes !
Xabi LafitteSurfeur catégorie +50
Gardiens des secrets
Aux masters d'Anglet, au Pays basque, on ne compte pas les cheveux blancs... quand ils sont toujours là. La compétition s'adresse aux plus de 40 ans en plusieurs catégories : + de 40 ans, + de 50 et + de 60. On appelle la catégorie de ces derniers "Kahuna" qui signifie "sage" ou "gardien des secrets" en Tahitien. Si les surfeurs que notre équipe a rencontrés ne le sont pas tout à fait, ils disposent sans aucun doute de l'expérience des compétitions passées.
Ils n'ont peut-être pas l'énergie de leurs vingt ans, mais pour beaucoup le regard, l'envie et l'esprit de compétition sont toujours bien présents. "Ça fait 47 ans que je fais le Championnat de France" sourit Jean Labrucherie qui concourt dans cette fameuse catégorie des kahunas. "Ce sont probablement mes derniers (Masters, ndlr) vu mon âge, je suis le plus vieux de la compétition". Dans cette réponse, il n'est nullement question d'un aveu de faiblesse. Bien au contraire. Ces surfeurs-là semblent défier les effets du temps et de l'âge, en témoigne ce reportage de France 3 Euskal Herri.
Une compétition de haut niveau
Les championnats de France Master de shortboard réunissaient, ce premier week-end de septembre, 75 surfeurs plutôt habitués des compétitions. "Les trois quarts des surfeurs qu'on a sur la compétition sont d'anciens champions, précise Geoffrey Mallet, cadre technique national à la Fédération Française de Surf, ils ont les mêmes critères de jugement".
Parmi ces anciennes gloires, on a pu apprécier le style du Biarrot Eric Graciet, meilleur surfeur français dans les années 80. Lui aussi semble avoir trouvé sa fontaine de jouvence... ou presque. Pourtant, il assure qu'à 62 ans passés, "ça suit moins. Mais, dans la tête, ça file le moral, la pêche !" Et de conclure, dans un sourire : "la compétition, ça permet de rester jeune !"
Ce week-end, tous ces surfeurs tentaient également de décrocher un sésame pour les championnats du monde Masters ISA au Salvador en octobre prochain. Les deux meilleurs de chaque catégorie ont été retenus.
En savoir plus sur les résultats des Masters