Après quatre jours de garde à vue elles se disent éprouvées et fatiguées. Elles avaient été interpellées samedi soir dans une maison de Louhossoa où un important stock d'armes a été trouvé. Un stock destiné à être neutralisé pour aider au processus de paix se sont-elles toujours défendues.
"Les menottes, le bandeau sur la tête, c'est un peu traumatisant" confie Béatrice Haran-Molle, la propriétaire du local où a été retrouvé le stock d'armes. Il s'agit d'une annexe de sa propre maison qu'elle avait mis en location.
"Je n'étais pas au courant qu'il y avait cet arsenal. Quand j'ai compris de quoi il s'agissait, que ces gens avaient ces armes pour les détruire, je comprends et je respecte cette démarche qui s'inscrit dans le processus de paix" affirme t-elle.
Après ses quatre jours de garde à vue et son transfert à Paris devant les juges antiterroristes, cette journaliste de référence au Pays basque, éditorialiste du groupe de presse Mediabask, est rentrée chez elle, libre mais sous le coup d'un contrôle judiciaire.
Elle n'a pas le droit d'approcher, ni de communiquer avec les quatre autres personnes de la société civile basque interpellés avec elle vendredi dernier.
"Ca a été dur, on a toujours gardé confiance" a déclaré Michel Berhocoirigoin à son arrivée en gare de Bayonne ce matin. "Y avait de l'espoir mais des fois on était à la limite. Ca pouvait basculer d'un côté ou de l'autre. Mais voilà, ça se finit bien" a t-il dit avant de retrouver les siens.
Regardez le reportage de Stéphanie Deschamps et Emmanuel Galerne :